aoi sora
Allons voir si le ciel est tout aussi bleu un peu plus loin...
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... avec, sans plus attendre, le contenu passionnant de la leçon de Japonais d'hier (thème : Japonais des affaires - avoir quelque chose à faire quand vos collègues nuls en Britpop vous emmèneront au karaoké.)
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Publié par aelle à 06:42 |
Il est 11 heures du soir, je travaille dur depuis mon lit. Dehors, les trains se font plus rares, le silence ambiant les rend aussi plus présents. Au loin, une voix masculine s'élève, chante lentement, psalmodie en boucle des phrases que je ne comprends pas. J'ai la soudaine impression d'avoir été téléportée à Kuala Lumpur, où j'entendais ce genre de chants tous les matins.
Uh?
Ils ont ouvert une mosquée à 船橋 ou quoi?
Le chant plaintif se rapproche et je commence à distinguer les mots.
"Yakiimooooooooo, oh oh yaaaaaaakiimooooooooooo. Yakiimooooooooo, oh oh oh yaaaaaaakiimooooooooooo."
Il est 11 heures du soir et les vendeurs de patate douce rotie sortent. C'est l'hiver.
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Publié par aelle à 01:41 |
Listening to : the Bird of music, Japanese edition of Au Revoir Simone's latest album. Those girls are like fairies who learned how to use keyboards. And I usually hate keyboards. They're touring in Europe now, could you please check it.
Smelling : banana-walnut pancakes. Failed miserably. Meh. My 100 yen pan works fine for stir fries but it's just too sticky to make proper pancakes.
Enjoying : the warmth of my body curled up under the blanket.
Craving : sundried tomatoes, marinated in olive oil with herbs. And hummus! Seriously! Why doesn't my local suupaa sell chickpeas??
Procrastinating : cleaning my bathroom. Bath bombs are fun except when you have to clean.
Looking forward to : seeing more of the people I love. Alone time is nice, one week-end sick in bed is more than enough. And that also means I'm waiting for some e-mails here!
Giving up : cramming all those kanjis. JLPT is in a week, advienne que pourra.
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Publié par aelle à 14:00 |
Tout le monde sait que l'hiver en général est une saison qui essaie très fort de se faire détester. Ce que tout le monde ne sait pas c'est que c'est particulièrement le cas au Japon :
- Il fait FROID
- Les fruits et légumes deviennent chers
- On a envie de dormir plus que de raison
- On a envie de manger des muffins (ce qui est un peu tout pourri quand on n'a pas de four..) ou n'importe quoi de réconfortant à base de sucre et de farine. J'ai beau essayer d'insérer dans mon alimentation toutes les combinaisons de saveurs qui rappellent le muffin (hm, myrtilles, banane-noix, kabotcha-gingembre, sésame, chocolat noir, pomme-cannelle) ça ne suffit pas à tromper mon cerveau en manque de pâtisserie...
- La peau tire parce qu'il fait FROID
- Vos voisins de train contre qui vous voyagez serrés collés sont enrhumés (et portent des masques sur le nez et la bouche pour éviter de projeter trop loin leurs microbes, mais tout de même)
- Les habitations sont super mal chauffées : on utilise la fonction chauffage de la clim, or la clim, pour rafraîchir efficacement une pièce, est accrochée au dessus de la fenêtre... Et l'air chaud, demanderai-je aux physiciens dans l'assistance, il fait quoi? Bingo, il devient moins dense et monte... je peux chauffer mon plafond, génial. Et de toute façon le chauffage à l'électricité assèche l'air, ce dont ma peau n'avait pas vraiment besoin, vu qu'elle tire déjà (A CAUSE DU FROID)
- Certes il fait froid mais comme les lieux publics sont toujours bondés, on ne va pas arrêter pour autant la climatisation, n'est-ce pas? BIN SI, JUSTEMENT, CE SERAIT UNE BONNE IDEE.
- Juste quand on pensait que ca ne pourrait pas s'empirer... la municipalité de 船橋 décide d'installer devant la gare des hauts-parleurs diffusant des chants de Noël. Chantés par des Japonais. La gare, je vous le rappelle, est sous mes fenêtres. Je me demande combien de fois on peut supporter Le petit renne au nez rouge dans la même heure sans devenir fou. AAAAARgl.
Heureusement que le Japon me fournit aussi de quoi supporter cette saison - une crème hydratante Lush qui fait des miracles pour mes mains et qui sent bon la noisette et le tahin, du thé qui tient chaud dans des jolis mugs à 100 yens, une magnifique lumière dorée de fin d'après midi et une bouillotte humaine pour mon lit de banlieue ♥. Reviens, bouillotte!
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Publié par aelle à 06:48 |
Sentir l'odeur sèche et froide de l'hiver qui s'installe. Avoir la peau qui tire et une bonne excuse pour dévaliser la boutique Lush la plus proche de chez moi.
Se donner rendez-vous à Ebisu. Marcher dans le froid, marcher au soleil, prendre le train jusqu'à sa banlieue et y trouver des Converse assorties à mon parapluie très bleu.
Rentrer à pied et lézarder pour le reste du Dimanche. Oublier de déjeuner.
Dessiner les feuilles rouges et les kakis que l'on voit par sa fenêtre. Faire la sieste sur un futon. Ecouter des chansons oubliées.
Me décider enfin à acheter un disque, puis deux, les albums d'Au Revoir Simone, parce que leur musique ressemble tellement à mes dimanches tranquilles.
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Publié par aelle à 15:24 |
Mottainai - la première fois que cette expression a été mentionnée en classe, le prof a tenté de nous la faire utiliser. Alors que je cherchais dans le registre écologie, : "Y a-t-il eu des moments où votre vie a été mottainai? Par exemple, une jolie fille vous a laissé son numéro de téléphone et vous ne l'avez jamais rappelé?" Euh...
A quel âge veux-tu te marier? me demande Mami-chan, ma soeur d'accueil. Eh bien, pas spécialement tôt, et surtout en accord avec l'homme concerné. Moi, je veux me marier avant 25 ans, me précise-t-elle. Aujourd'hui elle en a 23. Pas de temps à perdre, donc. Alors nous allons ensemble visiter un temple dédié à la déesse des relations amoureuses. Après quelques minutes de marche dans la forêt, après les portes principales, nous atteignons une petite mare. Il faut y poser sa phophétie accompagnée d'une pièce de 10 yen et chronométrer le temps qu'elle met à couler. Lorsque celle de Mami-chan coule après à peine 5 minutes, les autres filles présentes l'applaudissent. おめでとう ございます! Félicitations, ton mariage est pour bientôt. Ma propre feuille coulera quelques secondes plus tard.
Les prophéties que vend ce temple sont écrites à l'encre blanche et n'apparaissent que lorsque la feuille est en contact de l'eau. Celle de Mami-chan lui conseille de rester avec son amoureux actuel. Tant mieux pour ses projets. Elle me traduit la mienne : "You will get lucky soon and should look North or West". Tiens, tiens.
L'empressement des Japonais à éviter le gaspillage ne s'exprime pas que dans les relations aux autres. Ma mère d'accueil, Junko-san, m'invite à participer à son atelier de travaux manuels hebdomadaire - cette semaine, tissage à base de vieux vêtements. A passer nos soirées sous le kotatsu plutôt que de pousser le chauffage dans une maison pleine de courants d'air. A utiliser le bouillon dans lequel ont cuit tofu, champignons et chou pour parfumer le riz. A faire le soir la "chasse aux lucioles", soit traquer et éteindre toutes les veilleuses de nos appareils électriques. Ne parlons même pas du tri sélectif et des transports en communs omniprésents. Junko-san s'étonne d'apprendre qu'on respire mieux en banlieue de Tokyo qu'en banlieue parisienne. Elle ignore peut-être que les 3 R (réduire, recycler, réutiliser) rabâchés par tous les hippies du monde ont été diffusés mondialement par une Japonaise, et que l'expression mottainai a été adoptée telle quelle par l'ONU, faute d'une traduction juste.
Plus tard dans la semaine, j'apprends au détour d'une conférence que beaucoup d'entreprises Japonaises, pourtant réputées pour leur avance sur le reste du monde en management de la qualité, refusent d'appliquer le principe de Pareto et traitent tous les problèmes, toutes les améliorations possibles sur un pied d'égalité. Ce qui semble une perte de temps absurde aux Européens est en fait une tentative de se rapprocher du zéro défaut. Puisqu'on qu'on veut éliminer toutes les imperfections, il faudra s'attaquer tôt ou tard à celles qui sont peu fréquentes, alors autant s'y mettre maintenant. Surtout qu'éliminer des imperfections rares peut être plus facile, rapide, bon marché que d'éliminer celle qui cause 80% des problèmes, alors pourquoi s'en priver? Pourquoi la remettre à plus tard?
On ferait bien d'y penser aussi dans notre vie de tous les jours. Parfois, j'aimerais que mes interlocuteurs comprennent cet mentalité quand j'expose mes raisons pour être devenue végétarienne. Réduire la souffrance de ceux qui peuvent souffrir, limiter mon impact sur l'environnement, mais il y a de plus gros problèmes, non? Il y a de meilleurs noyens d'y arriver, non? Et alors? En quoi les bonnes actions seraient-elles mutuellement exclusives? Au nom de quoi devrais-je renoncer à mettre en application la plus simple d'entre elles, celle qui consiste bêtement à commander mon tempura sans crevettes et à préférer le tofu au McPork?
(un dernier tout petit mot sur le sujet, et après j'ai fini de vous embêter : Novembre c'est VeganMoFo, allez au moins y jeter un coup d'oeil)
"Une fois que tu seras une vraie hippie, que feras-tu?" me demande-t-il, alors que nous passons un samedi paresseux, dans un onsen sous la pluie. Bonne question. Devenir maître de monde, je réponds, mais la question demeure. Me sera-t-il seulement possible de vivre en parfait alignement avec mes valeurs, toutes mes valeurs? Pour atteindre le zéro défaut, quels sont les tout petits problèmes que je refuse de voir? Quels sont les gros problèmes auxquels je refuse de m'attaquer? Remettre constamment sa vie en question est le seul moyen de la mener de façon satisfaisante, mais ca peut être épuisant parfois.
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Publié par aelle à 04:59 |
Au moins les orgies de shopping font moins grossir que les orgies de chocolat..
This is why one should not give a million yens to girls under the influence of their crazy girly hormones. Bad, bad idea. Well, good for Japanese trade, but not for my bank account. At least this had no influence on my waistline.
Note to the vegan police : those boots are 100% leather-less, 100% hypocrisy-free.
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Publié par aelle à 13:21 |
...for casually making you listen to a song that you had forgotten, a song you listened to a lot before you turned 9. And with the music, buried memories suddenly rush back into your head - not big memories, just emotions, small, insignificant things - merely anecdotes. But they come back so powerfully. **censorship**
The chill of the winter in our big house. Weeks of excruciating loneliness. Coming back from walks in the forest on Sunday evenings, taking a bath and sitting in my pajamas on the living room floor, making mixed tapes. Refusing to think about the inevitable Monday morning. Reading my quota of 5 library books a week, wishing I could borrow more.
Quand on retrouve par hasard une chanson qu'on avait enregistrée sur une cassette à 8 ans, qu'on se retrouve brutalement face aux souvenirs, qu'on comprend les paroles, particulièrement appropriées, plus de 10 ans trop tard (l'Univers est farceur), on est finalement heureuse de savoir que les choses changent, que les choses iront de mieux en mieux.
You wish you could tell 8-year-old you that things do get better.
And you also gotta love karaoke nights, and your training years as a soprano, that now allow you to show off your vocal range.
(C'est vrai ça, quand se pose la question qu'est ce tu préfères chez toi, au lieu de répondre mes yeux ou mes seins comme toutes les filles du monde, ca en jette de pouvoir être fière de sa tessiture!)
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Publié par aelle à 04:39 |
Hearing : the trains ,and the rain, and the trains behind my closed windows.
Feeling : lazy, sleepy, happy, foggy.
Wearing : my new Uniqlo grey dress over my jeans, and a scarf.
Smelling : the spicy lentils and azuki casserole - if it tastes as good as it smells the recipe will go on my veg*n blog
Listening : to the new Radiohead album - and liking it, and remembering how different I was each time Radiohead released a new album
Thinking : about what really matters to me right now, about what matters for my future, about what I truly want, and deciding not to think so much anymore.
Resisting : the urge to eat another whole bread-pesto sandwich, and to think so much about what could have been instead of what is.
Drinking : my second teapot of Oolong tea of the day.
Procrastinating : the vocabulary I should memorize, the papers I should sort, the room I should clean.
Hoping : that you guys are having as nice a week-end as I am - minus the cold
On devrait plus souvent parfumer sa maison avec une poêlée de lentilles et haricots Japonais. Jeudi, 40 jours après mon arrivée, après 40 jours vécus intenséments, 3600 secondes par heure, mon corps a commencé à protester. Bilan : la traditionnelle angine-sinusite qui annonce que l'automne est là, et bien établi. L'occasion d'aller acheter quelques vestes, écharpes, pulls aux couleurs de feuilles mortes. De passer un week-end à flemmarder en écoutant le dernier Radiohead, les trains, la pluie, de penser un peu au futur, si possible pas sur le mode hypothétique.
Les Japonais pensent avoir inventé le concept de saison, et en sont particulièrement fiers.
"Au Japon nous avons quatre saisons."
En automne, on porte des manches 3/4, on part à la campagne admirer les feuillages rouges, on mange du kabocha et des champignons.
L'automne ne m'a jamais donné beaucoup de courage pour accomplir les petites corvées du quotidien, alors les papiers s'acculument dans un coin de la pièce en attendant que je n'aie plus d'excuses. Mais avec sa latitude de 35°N, Tokyo ne souffre pas de la terrible baisse de luminosité propre à la saison.
Alors j'ai envie de cuisiner, envie de prendre mes crayons, envie d'une autre tartine de pesto sur pain complet (yum!) et de savoir si mes lecteurs passent eux aussi un bon week end de mi octobre - si possible sans rhume.
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Publié par aelle à 06:20 |
Après 40 jours sur mon île, et 5 jours par semaine de cours intensifs, je remarque par paliers des améliorations dans mon Japonais. C'est absolument délicieux.
- Je peux surprendre des conversations entre professeurs et élèves qui parlent vraiment la langue, et non seulement identifier les structures grammaticales qu'ils utilisent mais aussi comprendre ce qu'ils racontent!
- Je peux me faire comprendre dans à peu près toutes les aventures, heureuses ou pas, qui me sont arrivées jusqu'à présent : de la carte de métro qui ne marche pas à la demande de recommandations pour le week-end.
- Quand quelqu'un me parle d'une ville/gare/montagne et que je n'ai devant moi qu'une carte en Kanji, j'arrive régulièrement à localiser l'endroit!!! (Pour ceux qui ne se sont pas frottés à l'étude des langues à idéogrammes, il est impossible de savoir comment se prononce un idéogramme inconnu, donc c'est pas mal un exploit je trouve.)
- J'arrive même à raconter mes voyages, en entier, et avec effets comiques s'il vous plaît.
Par contre il y a des jours, comme ce matin, où l'on se dit que c'est pas gagné. Quand 3 employés de la compagnie de gaz passent longuement faire des choses à mon compteur, me parlent, me font signer des papiers et que tout ce que je comprends c'est : s'il y a un tremblement de terre mon compteur s'arrête (facile, je le savais déjà), il n'y a pas eu de tremblement de terre, je vais recevoir une facture. Ou quelque chose en relation avec les factures. J'aurais peut-être dû être plus inquisitrice.
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Publié par aelle à 03:25 |
Il y aura dès demain soir : une nuit trop courte, sans doute inconfortable, mais négociée âprement à un tarif imbattable dans un bus de nuit vers Matsushima. Il y aura de l'aventure.
Publié par aelle à 13:55 |
(Pour ceux qui râlent de ne pas avoir la version descriptive de mon séjour)
Il y a eu un bus raté, des retrouvailles, une journée improvisée à Nikko où les singes ne voient pas le mal, n'entendent pas le mal et ne disent pas de mal, un mauvais train quitté juste à temps.
Il y a eu une virée sur le Mont Fuji, des doigts qu'on essayait de réchauffer, des futons sur lesquels on s'est serrés, un lever de soleil admiré assise en tailleurs sur les tatamis, thé brûlant à la main.
Il y a eu un dîner de comcombres et tomates au miso, de cake chocolat-sésame et de bière, de longues heures à Yoyogi, une journée grisâtre à Kamakura, un Buddha lavé par les tsunamis, un passage par le Chinatown de Yokohama, du tofu bien trop salé et des larmes de fatigue.
Il y a eu un samedi passé à dormir, gelée, épuisée, un dimanche paresseux sous la pluie dans l'eau bouillante d'un onsen en banlieue, un gâteau d'anniversaire commandé en Japonais devant l'intéressé - c'est pour le grand blond, c'est une surprise, vous pouvez faire une présentation sympa ? - qui n'a rien compris, la soudaine prise de conscience - jubilatoire - de ma toute récente assurance dans ma langue adoptive.
(Il y a eu longtemps un appareil photo égaré.)
Il y aura dès demain soir : une nuit trop courte, sans doute inconfortable, mais négociée âprement à un tarif imbattable dans un bus de nuit vers Matsushima. Il y aura de l'aventure.
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Publié par aelle à 15:03 |
Bonne nouvelle! Après plus de 2 heures de lutte acharnée je peux ENFIN écrire en Japonais sous Open Office avec un clavier azerty reconnu comme tel, et ce malgré les multiples pièges et ruses machiavéliques tendus par Fenêtres Vista Tout Pourri.
Mauvaise nouvelle! Il est 22h07 et je n'ai pas commencé à rédiger le rapport sur le tournoi de sumo à rendre demain matin 8h. Vu qu'il doit être écrit en Japonais.
****et puis :
Bonne nouvelle! Il est 23h45 et j'ai fini mon rapport.
Mauvaise nouvelle! J'avais déjà du sommeil en retard et je m'étais promis de me coucher tôt. Genre, pas à minuit.
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Publié par aelle à 15:05 |
07:00 Réveil sonne. Debout.
07:01 Je me rappelle soudain qu'il n'y a pas cours pour cause de visite d'entreprise dont je suis par ailleurs dispensée.
07:03 *ronfle*
08:30 Réveil sonne. Mémo : "lève toi feignasse et va chercher ta carte d'alien". Rho, bon ça va, ok.
09:35 Merde je me suis trompée de train - la force de l'habitude. La mairie est plus loin de Tokyo que mon appartement...
10:17 Je ne suis plus une sans papier, je suis juste une gaijin normale, whoopie! En vérifiant le contenu de mon porte monnaie, je fais une note mentale de passer à la banque de toute urgence, je suis presque à sec. Ca craindrait de rester coincée dans une station de train par manque de tune pour payer le trajet.
10:23 Oh un shop à 100 yens où les barres de Soyjoy sont effectivement à 100 yens! C'est moins cher que partout ailleurs! Hop, provisions pour la semaine. Pis j'en profite pour acheter du savon. Et du miso. Et une nouvelle ombre à paupières verte cro jolie. Parfait pour aller avec ma robe pour ce soir.
10:37 Retour à la maison. Lessive, vaisselle, ménage, réponse aux mails urgents de l'ambassade (me demande bien ce qu'ils me veulent), courses pour la semaine, passage à la banque, paiement des factures, passage au Centre, photocopies, les problèmes administratifs sont réglés de façon admirable, je suis Efficacité incarnée.
14:30 Rendez-vous avec Gwen.
16:57 On lève nos fesses du gazon où elles ont passé les 2 dernières heures. Je trouve un café pas trop cher pas trop climatisée où je m'affale avec mon bouquin. Je veux bien être Efficacité de temps en temps mais faut pas abuser non plus.
18:25 Coup de fil, rendez-vous à la sortie Nord de la gare de Shinjuku, je décide d'y aller à pied par les petites rues mignonnes d'Ichigaya.
19:37 J'ai vu des bonzaïs, des mini temples, des restaurants minuscules qui éclairent doucement les allées, j'ai entendu les clochettes qu'on accroche l'été à sa porte et qui attrappent le moindre courant d'air, j'ai senti l'odeur des dîners qu'on prépare dans les cuisines et je suis horriblement en retard.
19:43 Et ce qui n'arrange rien, il y a environ un million de sortie à la gare de Shinjuku, mais aucune ne s'appelle la sortie Nord... qui l'eut cru???
20:59 Après le resto indien, ses oignons grillés sauce tandoori et ses nans à l'ail, direction le karaoké - 30 personnes, deux heures, bière incluse. Merci à l'inventeur des pastilles de menthe.
23:59 Aurait-on un peu dépassé l'heure? Aurais-je raté le dernier train? On va dire que oui. Shibuya me voilà.
02:51 Il serait temps de se poser les bonnes questions sur ce qui constitue la base d'une amitié saine et sans complications.
03:15 Ou... pas.
04:30 Puisqu'on est restés debout si longtemps, autant en profiter pour voir le lever du soleil... Les trois dernières personnes encore vaillantes marchent jusqu'à Yoyogi. On ne parle pas. On va éviter de trop penser, il est trop tard - trop tôt? Il bruine. Le ciel vire au blanc. On est assis sous les arbres, on a froid, on a sommeil. On entend les premiers oiseaux, les premiers trains. On intègre une rame bondée où les salary men matinaux sont rares et les fêtards pas très frais. Je ne veux même pas savoir quelle tête j'ai. On s'embrasse sur le quai de Shinjuku - allez, bonne nuit, ou autre formule appropriée dans ces cas-là. J'envie l'un dont le futon est à moins de 15 minutes de métro, je plains l'autre qui doit se lever à 9h pour installer sa connexion internet. Je sors mon livre, mais peine perdue, mon cerveau est en mode "rêve" et j'imagine la moitié des mots.
06:35 Je me réveille en sursaut, je suis 2 arrêts trop loin.
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Publié par aelle à 07:14 |
Les trois dernières semaines - les trois premières au Japon, donc - ont été très décemment remplies. En journée : prendre le train, écouter du Japonais, mémoriser de longues listes de vocabulaire, assimiler à une vitesse fulgurante des règles de grammaire complexes (comprendre : ridicules et illogiques), essayer de manger le midi, parler en Japonais, s'entraîner à tracer des Kanjis.
Puis le soleil décline : s'asseoir dans un café, se promener dans le quartier coréen, boire des bières à Shibuya ou du nihonshû à Harajuku, tomber par hasard sur un sanctuaire minuscule, retrouver des amis, se rendre compte qu'on a failli louper le dernier train. Ne même pas espérer trouver une place assise et se caler dans un coin du train, sacs de courses entre les pieds, feuilles d'exercices et crayon ikéa en main. Réduire encore de quelques minutes son temps de sommeil en parcourant un chapitre de plus du roman du moment.
Chacune de mes journées ressemble un peu à des vacances... mais le week-end encore plus. Septembre nous a gratifié de plusieurs week-ends de trois jours, parfait pour partir se ballader un peu plus loin - évidemment qu'on se reposera en semaine. Nikko, Mont Fuji, Kamakura, Yokohama. Faire défiler des kilomètres à la force des mollets. En prendre plein les yeux. Se demander ce qu'on a bien pu faire de son appareil photo (oui c'est bon je l'ai retrouvé...)
Et puis quand même le train manque d'exotisme, il suffit de franchir les grilles d'un parc - Yoyogi par exemple. Et tant qu'il y aura de la lumière, on pourra profiter des joueurs de banjo, des garçons qui s'essaient au chant polyharmonique, des entrainements de capoeira, des marathons, des peintres, des joueurs de jembé (ou pas), de cornemuse, de flûtes sous les lampadaires, des groupes de rock, des jongleurs, des piques-niques. Et à moins de chercher très fort les détails entre les arbres, on pourra oublier qu'on est en pleine ville.
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Publié par aelle à 00:26 |
Il m'a dit, je te rappelle dans cinq minutes, et il a presque tenu parole.
Il m'a dit, rendez-vous dans quarante minutes, puis s'est repris, finalement ça sera plus tard, je me suis trompé de train...
On a marché dans les rues où les guirlandes clignotent lentement, où les lumières sont douces, où les cafés jouent du jazz, ont des décos sympas et des prix qui montrent à quel point l'endroit est hype.
On a fini par arrêter de raconter des conneries en marchant sans destination, on a choisi un des restaurants - sous-sol tranquille, lui banquette, moi dos au bar, lui soupe de riz grillé, moi tofu évidemment. On a commandé du nihonshû et il a porté un toast à la fin du malaise, et en effet.
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Publié par aelle à 13:05 |
Au Japon, vivre en banlieue prend une toute autre dimension. Tous les matins, musique aux oreilles, j'intègre un train déjà bondé en provenance de Chiba - l'une des grandes cités dortoirs voisines, qui déverse son lot quotidien de salary men et d'office ladies sur Tokyo. Pendant une heure et pour 450 yens, je révise mes cours pris en notes dans un tout petit carnet, facile à lire même dans la foule, ou je lis quelques pages supplémentaires des Chroniques de l'Oiseau à Ressort. Si j'ai le luxe de trouver une place assise, je peux profiter de quelques précieuses minutes de sommeil supplémentaires - les jingles innombrables me réveilleront toujours au bon moment. Au bout de 40 minutes de trajet, le train franchit une première connexion avec la Yamanote, cette ligne circulaire qui définit le centre de Tokyo. La majorité des voyageurs transfèrent à ce moment, et je peux à coup sûr profiter du souffle des climatiseurs pendant 20 minutes supplémentaires. A défaut d'habiter près de mon école, j'ai la chance d'être sur une ligne directe.
La nuit, c'est un peu différent. Les trains se font plus rares, ils ne traversent plus Tokyo de part en part, ils changent leur habitudes et cohabitent sur une même plateforme. Il faut donc naviguer habilement à travers la foule, la fatigue et l'alcool pour trouver la rame qui me ramènera vers mon futon, et éviter de jouer les Cendrillons, histoire de ne pas rater le train de minuit et passer la nuit dans un manga café d'Akihabara.
J'habite au dessus de ma gare. C'est pratique pour ne pas avoir à courir le matin, c'est aussi utile pour les amis de passage dans ma banlieue qui remarquent depuis ma fenêtre : "il n'y a eu des trains que dans un sens dans la dernière demi heure, et pas dans le bon... je peux passer la nuit ici?" Le ronronnement des trains et les annonces micro régulières donnent une toute autre profondeur au silence qui règne entre 1h et 4h30 du matin.
Comme je suis une fille de la ville et qu'il est hors de question que je passe une minute de plus que nécessaire dans ma banlieue, je passe une bonne partie de ma vie sur les rails. Pour savoir ce qui passe par mes oreilles, allez donc écouter la playlist chataîgne et kabocha de Gwen.
(Comme c'est pratique d'avoir des amis qui bloguent. Pour aller avec la musique, si vous en avez marre de mon Japon éthéré et préférez la version épique de nos week-ends, allez lire Wally. Pour les images superbes qui vont avec, ça se passe chez Robin. Quelle idée d'aller au Japon et de devenir copine avec les garçons les plus grands de l'île... ça fait mal au cou.)
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Publié par aelle à 14:07 |
Le gentil jeune homme de chez NTT sort à l'instant de mon appart' de 7,5 tatamis. Mon Dieu qu'il est bon le retour à la civilisation. Plus besoin de chercher à comprendre le fonctionnement d'un Mac 100 % Nihongo dans les couloirs obscurs de l'école après les cours, plus besoin de battre la campagne japonaise le week-end à la recherche de divertisement, plus besoin de parler avec des vrais gens dans la vraie vie, je peux faire tout ça assise sur mon coussin Muji en écoutant passer les trains. Ô Joie!
Bon ça n'a pas été une mince affaire, vu qu'il a fallu :
- reconnaitre les vraies lettres du provider d'entre les monceaux de pubs que je reçois quotidiennement (et comme je ne sais quasiment pas lire ni les uns ni les autres...)
- réceptionner routeur, CDs d'installation et tutti quanti dans un appart' sans concierge (donc si je ne suis pas là, le paquet repart) et où je passe le strict minimum de mon temps (le dernier train arrive vers 1h30, je me lève à 7h, le reste du temps je suis dans une vraie ville, non mais.)
- convenir au téléphone, un dimanche matin où j'étais pas très fraîche, d'une heure de passage pour l'installation (alors que les Japonais sont incapables d'utiliser au téléphone un autre mode de communication que le langague extra poli et-slash-ou extra humble, autrement dit : incompréhensible)
- faire l'installation proprement dite, dans laquelle trois protagonistes sont impliqués : le gentil jeune homme de chez NTT susnommé (livré avec son PC à écran tactile, son imprimante portable de 21x3x3 cm, ses logiciels, ses bics 4 couleurs et ses cheveux décolorés), l'ensemble garanti 100 % Nihongo, moi, dont la lecture du Japonais est fort limitée, et Fenêtres Vista de merde, installé en Français et qui par moments aime faire semblant que le Nihongo c'est du martien.
Mais si je n'aimais pas la difficluté, je ne serai pas ici... et même s'il a fallu une heure entre l'arrivée du gentil jeune homme de chez NTT et sa coiffure improbable et le moment où Renard de Feu m'a dit : "bienvenue mon amour, tu m'a tellement manqué" (à peu de choses près), on y est arrivés! Sugoi ne, Dekita, Yokatta ne, Yatta, et toutes ces sortes de choses.
Bon c'est pas tout ça mais j'ai 297 flux netvibes qui m'attendent. Oh que c'est bon.
(Petit lexique de bas de post pour ceux qui n'ont pas passé 12 heures assis à essayer de dormir au dessus de la Sibérie : Nihongo = Japonais (la langue) ; NTT = le France Télécom d'ici ; Sugoi = strop cool ; Dekita = ça a marché ; Yokatta = je suis bien content ; Yatta = j'ai réussi ; ~ne = hein ouais ; Muji = le magasin le plus cool du monde)
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Publié par aelle à 05:23 |
"Si vous vous trompez de train, si vous ratez votre bus et vous perdez, ne vous inquiétez pas : le Japon est une île", nous rassuraient les cheffes le premier jour.
Comme sur toutes les îles, on n'y trouve que ce qu'on y apporte.
Les heures de sommeil superflues ne font pas partie des ressources naturelles du pays. Depuis 4 jours je vis en équilibre instable avec ma dose minimale de repos, apprenant à somnoler debout dans les trains, à prendre des décisions importantes avec un cerveau brumeux. M'habituant à faire abstraction des libellules Japonaises, bleues vertes rouges irisées qui se seraient bien faites une place dans mon ventre. Oh well.
En revanche la seule chose qui arrivent sur une île ce sont les gens. Des gens qui ont des histoires. Qui racontent : leurs aventures en Chine, en Australie, en Franche-Compté. Qui partagent : leurs recettes de gauffres, leur stock de levure, leurs anectodes de choc culturel, leurs futons sur le Mont Fuji, leur crème solaire indice 50 (merci qui???). Qui passent du temps : dans les cafés, dans les parcs, dans les rues calmes de Funabashi sous la pluie à 1 heure du matin. Qui parlent : de linguistique, d'ingénieurie, de littérature, d'amour, des avantages comparatifs des Suédoises sur les Japonaises, qui égrennent des listes de vocabulaires revues mille fois en attendant un bus. Qui boivent du thé, qui font gouter des desserts au parfum non identifiable (tofu au gout de quoi???).
Qui n'ont pas forcément besoin de parler.
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Publié par aelle à 10:15 |
Deja.
Typhon, chaleur, humidite. Claviers compliques.
Acheter un telephone, acheter de la vaisselle, acheter un parapluie, puis 2, puis3, acheter une casserole a 100 yens, acheter de la lessive, se rendre compte que c'est un agent blanchissant. Eh merde, plus de linge propre.
Ballades diurnes sous le vent, sourire aux levres, ballades nocturnes en bonne compagnie, faire des rencontres, se faire de vrais amis. Marcher dans les montagnes, dormir dans les trains. Vivre 24 heures par jour, 3600 secondes par heure. Boire du cafe, du the vert, du the noir, une Sapporo glacee. Tomber par hasard, au fond d'une station de metro, sur une boutique Lush et parfumer mon appart' de 7.5 tatamis.
Pas de connexion internet facile d'acces. Les aventeures et les photos attendent des temps plus faciles.
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Publié par aelle à 02:31 |
Passer l'apres midi dans la galerie commerciale de l'aeroport CDG, puis la nuit a l'hotel Ibis de Roissy, ce n'est pas vraiment Tokyo mais c'est quand meme le debut de l'aventure...
Decouvrir que le restaurant le plus veg-friendly de TOUT l'aeroport (et j'ai bien cherche!!) est l'Hippopotamus du coin (oui, ceux dont le slogan est "ne faites pas attendre une envie de viande", avec les grandes photos qui vont avec) ca rajoute, comment dire, une touche d'ironie a cette journee qui n'en manquait deja pas.
Arriver direct apres 1 heure de train, 2 heures de queue, 1 decollage rate, 24 heures de squat, 12 heures de vol et 7 heures de decallage horaire a un meeting "tenue formelle exigee", ca va etre folklo.
Au moins je pourrai regarder la tele toute la nuit pour me detendre. Mmmh. Ou pas.
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Publié par aelle à 21:48 |
...et une nouvelle radio, pour faire bonne mesure.
Vous vous rendez compte à quel point c'est difficile de faire une playlist Tokyo qui ne soit ni une compil' de génériques d'animés, ni la bande son de Lost in Translation?
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Publié par aelle à 12:31 |
Puisque le Lapin Blanc me passe gentiment le relais, je participe cette année au Blog Day... date bien choisie puisqu'à 24h près c'était loupé. D'abord les explications :
Qu’est-ce que le blogday ?
Le BlogDay (Jour du Blog, sans blagues...) a été crée en pensant que les bloggers devaient avoir un jour qui serait dédié à connaître les autres bloggers, d’autre pays ou d’autres centres d’interêts. Ce jour-là, les bloggers pourraient les recommander aux visiteurs de leur blog.
Mais que se passe-t-il donc pendant le BlogDay ?
Toute la journée du 31 août, les bloggers partout dans le monde posteront un article recommandant 5 nouveaux blogs, de préférence des blogs différents de leur culture, point de vue et attitude. Ce jour-là, les visiteurs de blogs se retrouveront projetés et découvriront des blogs inconnus, célébrant la découverte de nouvelles personnes, et de nouveaux bloggers.
Les instructions du BlogDay :
1. Trouver 5 nouveaux blogs que vous trouvez interessants
2. Informer les 5 bloggers que vous les recommandez pour le BlogDay 2007
3. Ecrire une courte description de chaque blog et placer un lien vers les blogs recommandés
4. Poster sur le “BlogDay Post” (le 31 août)
5. Ajouter le lien BlogDay suivant:
http://technorati.com/tag/BlogDay2007 et un lien vers le site du BlogDay: http://www.blogday.org
Publié par aelle à 11:14 |
J'ai reçu les informations concernant ce qui va être mon logement dans 3 jours, pour les 4 mois à venir. Au début j'ai lu Chiba-ken (la préfecture de Chiba ! c'est à dire, pas Tokyo!) et j'ai hurlé (moi qui ai toujours refusé d'habiter en banlieue!), et puis zone 81 m'a appris que je ne serai qu'à 30 minutes de train de la Yamanote, donc finalement ça va. Et il y a même une boutique Lush dans ma ville, trop la fête!
Soulagement des soulagements, j'ai ma propre cuisine, par contre j'ai aussi ma propre salle de bains et le tout est casé dans une surface de 7.5 tatamis, ce n'est pas bien grand.
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Publié par aelle à 16:04 |
J'ai payé un train trop cher,
j'ai oublié mes clés,
je me suis balladée sur les quais,
j'ai passé mes journées dans les transports en commun,
j'ai entendu de l'anglais, de l'espagnol, du polonais, de l'arabe, de l'italien, quelques autres langages non identifiés,
du français aussi,
j'ai retrouvé des amis,
j'ai croisé les Arcade Fire rue George V,
puis je les ai écoutés les pieds dans la boue,
et c'était bien.
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Publié par aelle à 17:41 |
...et passer, finalement, quelques jours ailleurs.
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Publié par aelle à 10:31 |
Leurs visas sont moins kitschs que les visas pour les Etats-Unis. Pour celui qui connait la dose de kitschitude généralement inhérente à tout ce qui est Japonais, ce n'est pas peu dire.
En fait si les visas Japonais font ressentir une légère inspiration Hello Kitty, les visas Américains rappellent plutôt Thomas Kinkade. Ouais.
Départ -15 jours.
edit : en attendant monsieur Chronopost de si bon matin j'ai bu beaucoup trop de café... ça se voit?
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Publié par aelle à 11:36 |
Malheureusement (ou pas!) la photo ne fait pas hommage aux dimensions imposantes de mes bleus. Ni à la douleur qu'ils provoquent quand on les effleure. Mais leurs couleurs sont effectivement aussi variées et aussi saturées qu'en image.
Le grand jeu des trois derniers jours a été de me ballader le plus court vêtu possible, pour faire peur.
Explications :
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Publié par aelle à 17:33 |
Le drame de la geekette en vacances, c'est qu'au soleil, au bord de la piscine, on ne voit strictement rien sur l'écran du portable. D'où l'absence de posts ces derniers temps. Heureusement je rejoins bientôt des contrées moins avantagées par la météo, et je vais pouvoir recommencer à raconter plein de bêtises. Continue
Publié par aelle à 23:37 |
...chose due. L'attaque de la requête Google.
19 Jul 12:42:09 www.google.be champagne ukrainien
20 Jul 19:52:00 www.google.co.ma mots du matin
19:54:15 www.google.fr aligato gozaimas
22 Jul 19:08:31 www.google.fr bannière aléatoire blogger
22 Jul 19:07:44 www.google.fr bannière aléatoire blogger
22 Jul 19:05:15 www.google.fr bannière aléatoire blogger
22 Jul 19:02:46 www.google.fr bannière aléatoire blogger
22 Jul 19:02:43 www.google.fr bannière aléatoire blogger
22 Jul 19:02:38 www.google.fr bannière aléatoire blogger
2 Aug 15:17:35 www.google.com blogger banniere aléatoire
2 Aug 15:17:05 www.google.com blogger banniere aléatoire
2 Aug 15:16:30 www.google.com blogger changer banniere aléatoire
2 Aug 15:15:44 www.google.com blogger changer banniere aléatoire
26 Jul 15:06:19 www.google.com les bien mots pour la femme
30 Jul 13:41:01 www.google.fr peut on se coiffer avec un casque de moto
30 Jul 14:14:54 www.google.fr bicarbonate de soude sinus
31 Jul 21:47:00 www.google.com des mots pour se taire meilleur site
1 Aug 15:08:22 www.google.be essayez d'arrêter les produits laitiers
2 Aug 15:07:38 www.google.be vulcanus in japan
2 Aug 16:58:46 www.google.com http://desmotspoursetaire.blogspot.com
5 Aug 10:26:02 www.google.fr pourquoi dit on chut pour se taire
5 Aug 12:29:22 www.google.fr tu partira pas avant davoir laisser des coms
5 Aug 18:09:12 www.google.be pas de mot por mes sentiments
6 Aug 02:54:50 www.google.fr tout lexique japonais
Publié par aelle à 19:05 |
Quand on s'apprête à mettre sa vie française en pause pour un an, on n'a pas vraiment de raisons de commencer de grands projets. Cet été se compose donc de 3 "activités" principales : prendre des vacances au soleil, les premières depuis 4 ans, revoir ce que j'ai déjà appris de Japonais, et attendre. Attendre que les démarches administratives suivent leur cours, attendre que se rapproche le jour du décollage.
Depuis une semaine mes journées suivent ainsi une routine sans remous.
Réveil. Muesli-pêches-jus d'orange au bord de la piscine. Révisions des leçons de la veille en caressant un chat plein d'indifférence. Ballades.
Déjeuner (le grand jeu de l'été consistant à jouer à la roulette russe avec les piments du jardin, car les plants n'ont pas été étiquetés et certains portent des piments d'Espelette, doux, les autres des piments de Cayenne, carrément plus méchants. Ca met un peu de piquant dans le quotidien).
A l'ombre, en compagnie de ma théière et de ma crème indice 40, travail d'une nouvelle leçon : listes de vocabulaire, règles de grammaires, lignes d'écriture. Je réponds à voix haute aux pages d'exercices face à un chat que ça n'intéresse visiblement pas.
A partir de 16 heures, baignade et lecture sous le soleil qui décline. J'ai la chance d'avoir une soeur prévoyante qui ne quitte pas sa chambre sans emporter de la lecture pour plusieurs semaines, et qui en l'occurence
m'a prêté du Terry Pratchett. Je glousse sur mon transat' face à un chat qui n'en a apparemment rien à faire.
Et puis douche, dîner, internet.
Parfois je ferme les yeux et je respire les pins chauffés au soleil, la lavande et la note lointaine d'un eucalyptus. Parfois, coincés entre les pages de mon manuel de Japonais, je retrouve un ticket de caisse de WalMart ou un petit mot d'une amie - I went to the library, I'll grab something to eat on the way. See you there!
Je pourrais alors me croire il y a deux ans, pendant mon été Californien. C'est vrai que je n'avais pas ré-ouvert ces livres depuis le long hiver où j'attendais que l'Homme de l'Est me rappelle. C'est vrai que je n'avais pas senti l'odeur de la résine pendant ces 2 dernières années.
Avec ma manie des allers et retours aux quatre coins du monde, j'ai l'habitude de mettre ma vie en pause. Mais cette fois-ci est venue s'ajouter à l'attente l'impression bizarre d'être un bateau sans amarres. Je pourrais en avoir le vertige, mais c'est simplement étrange. Avec la fin de mon adolescence est survenu un brusque basculement de mon système de valeurs, de mes repères, de ma façon de voir le monde. Alors oui, Palo Alto 2005, ça pourrait être maintenant, mais c'est aussi tellement loin. Retrouver ce qu'a été ma vie jusqu'à présent me donne la même sensation mi-nostalgique, mi-amusée que relire un journal intime tenu à 12 ans ou une nouvelle trash écrite à 16. Ca a été moi, ca n'est plus moi.
Les gens me demandent ce qui va me manquer de la France et j'ai bien du mal à leur répondre. Ceux que j'aime sont éparpillés, il y en a toujours quelques-uns qui me manquent, où que je sois. Du fromage, du saucisson je ne saurais pas quoi faire. La musique, ce qui n'est pas sur mon disque dur est dans ma tête. A une époque j'aurais souffert de n'avoir mis dans ma valise ni Beigbeder, ni Despentes - et je découvrais alors Bret Easton Ellis, Joan Carol Oates ou Ryû Murakami. Mais je suis aujourd'hui à un moment plus tranquille et plus serein, et n'ai pas encore trouvé de quoi me mettre sous ma nouvelle dent de lectrice (ceux qui sont tentés de répondre Marc Levy iront s'expliquer avec Gwendoline!) Même si je suis bien contente de savoir enfin qu'on peut se voir d'un regard critique sans en mourir dans l'instant, et de m'être désencombrée d'un tas de choses inutiles, je suis un peu désemparée devant l'étendue des possibilités devant moi. Qui suis-je, puisque je me suis débarassée de tout ce qui me définissait il y a quelques années? Ce qu'il reste, sans doute. Des souvenirs, des amis, quelques mots, de la musique. Des odeurs.
Le reste, j'ai encore bien 60 ans - moyenne nationale - pour le découvrir.
Japon moins 5 semaines.
Ce soir je vais à l'opéra.
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Publié par aelle à 16:19 |
Celui qui est dans mes pensées depuis mes 13 ans, celui qui partage mes nuits et mes jours depuis samedi est dans mon lit, tout contre moi. Je jette un regard au champ de bataille : les couvertures et les oreillers ont volés sous l'effet de l'excitation, quelques mouchoirs trempés de larmes sont éparpillés à terre. Mon portable est sur la table de chevet : il est 3 heures du matin. J'ai beau avoir essayé de garder mes distances pour faire durer le plaisir, je me suis emportée ce soir et ne l'ai plus lâché.
A côté de mon portable, la boîte de Doliprane qui m'a aidé à supporter l'intensité de ces dernières heures. Trop de rires, trop de larmes, trop d'attente, trop d'émotions. Je me lève pour aller boire un verre d'eau : j'ai mal au crâne et je suis déshydratée. Je suis envahie de sentiments confus et surtout épuisée.
De retour dans la chambre, je n'ai qu'une envie, sauter sur mon téléphone, faire chauffer mon wifi, partager ce que je viens d'apprendre, mais ce serait tellement cruel! Je m'endors avec le livre sous l'oreiller.
Ca y est, Harry Potter est bel et bien fini. Les quelques milliers de pages de la série pourront, et seront relues, mais ce n'est jamais pareil que la première fois.
*** et parce que certaines choses sont trop cool pour ne pas être partagées [spoiler free] ***
Draco and the Malfoys et leur fabuleuse chanson My Dad is rich, your Dad is dead. J'aime.
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Publié par aelle à 12:30 |
L'été se décide enfin à s'installer et avec lui apparaissent enfin les après-midi terrasses. Mon café de prédilection est au soleil, à l'abri du vent, loin des voitures et sa carte propose 7 thés différents.
Assise confortablement, un livre pour alibi, cahier et crayon devant moi, je dispose de 4 heures de divertissements pour la modique somme de 3€20.
Un homme qui raconte à une femme ses relations conflictuelles avec sa fille. Elle lui a demandé d'expliquer la différence entre "l'amour de sa vie" et "la femme de sa vie". Il donne l'exemple d'un ami qui a les deux, mais pas dans la même personne.
Un garçon en T-shirt noir qui parle à une Japonaise en rose. Ils alternent entre Français et Japonais jusqu'à ce que l'amie de la fille arrive.
Un groupe de jeunes qui fument en buvant des bières. L'un des garçons engueule calmementau téléphone une fille qui ne trouve pas son chemin. Elle arrive et raconte qu'elle a vu des soldes exceptionnelles mais n'avait pas assez d'argent.
Un couple de Dijonnais qui échangent quelques minutes à surveiller mes affaires contre des conseils touristiques.
Deux hommes à lunettes, cheveux courts et boucs. Le plus bavard des deux porte du vernis à ongles noir et parle avec enthousiasme d'une partie de jeu de rôle.
Une femme seule, entre deux âges, élégante, qui boit une Leffe pression. Elle fait tomber son sac, cassant la bouteille de vin blanc qui s'y trouvait.
L'homme dont la fille veut aussi savoir la différence entre "aimer" et "être amoureux" ne voit aucun problème à passer 30 minutes au téléphone, alors que son interlocutrice attend.
Les nipponophones sont très bavards et partiront après moi.
Le vent se lève. J'échange quelques textos, quelques appels. Le beffroi sonne régulièrement.
***Et aussi***
Vous n'entendrez plus parler de moi jusqu'à ce que je sache si mes théories se confirment et que Harry est effectivement un Horcrux (sérieusement, personne ne sait lire une prophétie ou quoi???)
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Publié par aelle à 21:31 |
1- Après une douche pleine de vapeur, éviter d'utiliser du dissolvant à ongles dans une salle de bains sans aération.
2- Quand on mixe une préparation à base d'oignons, éviter de se pencher au dessus du bol du mixer.
Vos muqueuses vous diront merci.
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Publié par aelle à 13:43 |
De retour de Bruxelles, mon netvibes m'apporte des choses déicieuses. Du coup, à 10 000 kilomètres d'elle, je bois le même thé, huit heures plus tard.
Entre temps, il y a eu des rencontres, nombreuses. Moins de 48 heures pour faire connaissance avec les 40 personnes qui partageront ma vie dans quelques semaines. L'occasion de vérifier que bien que toujours introvertie (j'ai dormi comme une souche à mon retour), j'ai bien progressé à l'exercice du mingling imposé. Bien au delà de mes espérances même, si j'en crois certains compliments innatendus. Heureusement qu'on n'y voyait pas grand chose, car je devais rougir plus que de raison.
Il y a eu de la pluie, du vent, du soleil. Il y a eu des restaurants de fruits de mer, et un coming-out discret de mon végétarisme. Il y a eu des bières et des gaufres sous couvert d'alibi culturel.
Il y a eu un Eurostar en retard, un Eurostar raté et un troisième qui a failli l'être. Il y a eu une excursion imprévue un peu plus au nord et des moments très agréables.
Il n'y a eu aucun regret d'avoir oublié mon carnet de voyages, parce que j'aurais eu bien peu de temps pour mes crayons. Alors je me rattrape à mon retour et je noircis des pages de papier, des pages virtuelles et j'aimerais que les 6 semaines à venir passent un peu plus vite!
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Publié par aelle à 10:47 |
Suite du quizz franco-japonais, qui ne requiert toujours pas beaucoup de kanjis ou de prononciations compliquées. Ca tombe bien pour ceux qui ne parlent pas un mot de japonais - à part tatami, yoga et spicy tuna roll... ah non pas celui-là - et qui pensaient s'en tirer lors d'un hypothétique voyage au Japon par leurs talents de mime... Well, think again.
Part 2 : langage corporel. Autrement dit : mais qu'est-ce que ce Japonais me veut???
1- L'avant-bras tendu vers l'interlocuteur, paume vers le bas, il agite à plusieurs reprises la main vers lui.
2- Les index croisés (ou les mains, ou les avant-bras selon l'intensité de la chose) levés à hauteur de la poitrine. Il peut accompagner ce geste d'un petit gémissement (mmmh), d'une tête penchée et d'yeux de cocker.
3- Il lève une main dont il a replié le pouce et l'index.
4- Il lève une main, doigts tendus et serrés, devant laquelle il dresse l'index de l'autre main.
5- Il pointe l'index vers son nez.
(Plus difficile maintenant!)
6- Il lève une main en creuset, paume vers le haut, dans laquelle il fait tourner son poing fermé. Il peut accompagner ce geste d'un petit sourire sardonique.
7- Il fait glisser rapidement et à plusieurs reprises dans sa main, tendue paume vers le haut, deux doigts de l'autre main en direction de l'interlocuteur. Il n'a pas l'air content.
Bon courage avec ça...
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Publié par aelle à 21:16 |
C'est l'été, vos amis sont partis en vacances, il fait moche et vous vous ennuyez, vous avez fini toutes les pages jeux du Super Picsou Mag, votre Netvibes ne donne pas signe de vie... Pour vous distraire un peu, je vous propose une nouvelle série de posts-jeux sur le Japonais.
Rien de bien compliqué, il ne sera question ni de grammaire étrangère, de listes de vocabulaire à apprendre ou de caractères impossibles à distinguer par le néophyte. Non, vous allez tenter de comprendre tout ce qui est presque transparent mais pas vraiment.
Partie 1 : les smileys
Devinez, ou trouvez l'équivalent, des smileys suivants :
1. (^__^)
2. (-__-)
3. (-__-') ou (-__-;)
4. (T___T) ou (TT___TT)
5. m(_ _)m (très Japonais!!)
6. (>__<)
7. p(^__^)q
8. (^__^)//
9. (^__^)V
10. (^3^)~~*
***Info bonus de bas de post***
Pas de nouvelles avant ce week-end, en attendant je m'en vais à Bruxelles rencontrer mes petits camarades de Vulcanus! Yay!
A mon retour, la suite du quizz-lexique et une compil' de requêtes Google parce qu'en ce moment c'est la folie furieuse des gens qui arrivent ici n'importe comment.
Ne faites pas trop de bêtises en mon absence!
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Publié par aelle à 11:11 |
Après ça on peut faire de la pub pour tous les éco-comparateurs du monde, il y en a qui feraient bien de comprendre vite fait le principe du billet électronique...
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Publié par aelle à 14:13 |