6.27.2009

Stop-motion / slow motion

J'ai commencé un nouveau travail depuis quelques semaines. Ma vie a l'air de défiler à toute vitesse pendant 5 jours pour me laisser naze et les bras ballants le vendredi soir. Ma vie ressemble à une vidéo trouvée par hasard sur internet.



(DEADLINE - dirigée par Bang-yao Liu, musique: Epple, de Röyksopp)

Deux autres petites vidéos restant sur le même thème:
Her morning elegance, d'Oren Lavie



Et Alone in Tokyo, de Philip Bloom

Alone in Tokyo HD from Philip Bloom on Vimeo.

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6.15.2009

Le Japon pour les débutants: Partie 5

English version after the jump

Dans les 2 posts précédents de la série, j'ai présenté mes incontournables des incontournables, c'est à dire Tokyo et Kyoto. Si vous partez pour moins d'un mois, je vous suggère de ne pas en faire beaucoup plus...

Le Lonely Planet vous suggérerait une grande quantité d’autres villes « à ne pas rater»… mon conseil est plus d’y aller doucement. Je sais que si vous avez prévu de passer un mois au Japon c’est parce que vous avez en tête beaucoup de visites à ne pas manquer, mais j’ai rencontré trop de touristes qui tentent de forcer un maximum de choses dans leurs programmes et finissent épuisés. En un mois, vous avez amplement le temps de profiter de la vie comme le font les locaux. Balladez vous au hasard des rues et des stations de métro, passez en après midi tranquille en terrasse au soleil, endormez-vous par accident dans le train, acheter des livres bon marché au Book Off du coin…

En revanche, il me reste quelques petites merveilles à recommander aux voyageurs plus longue durée. Enjoy.




Je pars au Japon pour 1 an !

Apprenez la langue, trouvez une petite amie ? En un an, préparez vous à aimer le Japon, puis à le détester, puis à vous réconcilier avant de rentrer.
Voici quelques-uns de mes coups de cœurs pour les voyageurs à long terme.

Hakone

Hakone, située juste au Sud Ouest de Tokyo, l’un des plus beaux points de vue sur le Mont Fuji et ville thermale est un endroit idéal pour s’échapper de la ville un ou deux jours. Les ryokan locaux proposeront de fantastiques repas traditionnels pour compléter l’expérience.

Miyajima

Miyajima, accessible depuis Hiroshima par une ligne de tram et un ferry, mérite amplement son classement parmi le « Top 3 des plus beaux paysages Japonais » (oui oui, il y a un classement officiel…) et sa plage est à couper le souffle si vous avez la chance de la voir par beau temps. Les couleurs du Torii « flottant » orange vif clashe avec les eaux transparentes, la plage blanche, les biches et les singes qui se promènent dans la rue et essaient de vous voler votre sandwich…

Yakushima

Ah, Yakushima. Si vous avez au moins 4 jours de vacances devant vous – ALLEZ-Y. Si vous cherchez quelques photos de cette île volcanique juste au sud de Kyushu je n’aurai pas besoin d’expliquer pourquoi. Elle abrite l’épaisse forêt de cèdres moussus a inspiré Hayao Miyazaki pour son film Princess Mononoke. Elle a des plages de sable blanc où les tortues marines viennent pondre. Elle a la plus belle cascade du Japon (selon les classements officiels encore une fois – je jure que je ne les invente pas !) Elle a des endroits fabuleux pour le snorkeling et le kayak de mer. Elle a des fruits tropicaux ! Et si vous avez effectivement passé un an au Japon vous savez à quel point la perspective de trouver des fruits locaux, pas chers et mûrs NE SE REFUSE PAS!




Koya-san

Kii hanto (la péninsule de Kii) et Koya-san (le Mont Koya) font partie des destinations de vacances des Japonais. Mais l’avantage pour nous est que les Japonais prennent leurs vacances dans les règles – pendant la Golden Week, en Juillet et Aout exclusivement. Si vous voulez profiter de superbes falaises combinées à de sombres forêts, des plages australiennes d’import et de riches sites historiques bouddhistes, la péninsule de Kii sera une destination privilégiée, tant que vous pouvez le faire hors saison.

Voici maintenant ma liste malheureuse des choses à oublier

Le Mont Fuji

Ce symbole du Japon est superbe à admirer de loin, en toute saison, mais n’entreprenez pas d’y monter. C’est un volcan. Un cône de gravier noir. On y randonne tout droit, en suivant la personne devant soi pendant 8 heures. Pénible et inintéressant.

Sortir à Roppongi.

Urgh. Non. Sauf si vous aimez les boites de nuit ambiance marché aux bestiau, les GI imbibés et les gosses d’expat’.

Le zoo d’Ueno

Feu la mascotte du zoo, Ling Ling le Grand Panda, est mort d’une crise cardiaque en 2008. Même si des efforts ont été faits récemment, les soins prodigués aux animaux au Japon en général et au zoo d’Ueno en particulier restent inférieurs aux normes Occidentales, qui ne sont déjà pas toujours idéales. En plus des petites cages, il est plus triste que divertissant de regarder des ours polaires et autres animaux à fourrure peiner sous la chaleur de Tokyo.

Okinawa

N’allez pas le répéter aux Japonais, mais je déconseille Okinawa parce que c’est une version Japonaise d’une île tropicale : bétonnée, industrialisée, aux prix Japonais et aux habitudes de tourisme Japonaises – à moins de s’éloigner des îles principales, augmentant alors encore plus vos dépenses de voyages. Pour un prix similaire, vous pourriez aller à Bali, dans les îles Malaisiennes ou Thaïlandaises, y séjourner pour une fraction du prix que vous auriez mis à Okinawa et avoir une vraie expérience des îles tropicales.



Dans la même série:
Partie 1 - Meilleures et pires périodes pour partir au Japon
Partie 2 - Les petites inquiétudes qui disparaissent bien vite
Partie 3 - ma liste secrète de ce qui se fait de plus fabuleux à Tokyo
Partie 4 - Kyoto Special


Longer term traveling

In my previous posts of the Japan series, I shared my favorite places in the 2 cities you must not miss, Tokyo and Kyoto (so far, most guidebooks would agree with me. But unless you are in the country for more than 4 weeks, I suggest you don't try to travel around a lot more than that. Take it easy. I know that if you planned to go to Japan for a whole month it’s probably because you found there were many things you couldn’t miss, but I find too many tourists want to cram too much into their schedule and end up burned out on Japan. A month gives you ample time to enjoy life the same way residents do. Go for aimless walks, sit at terraces, fall asleep in the subway, shop for books at your local Book Off… Enjoy a few cities to their fullest.

I have a year, OMG what should I do?!

Learn the language, get a girlfriend? (Except you Wally.) With a whole year, get ready to love Japan, then hate it, then make up before you have to leave.

How about we start with my unfortunate list of must-not-see?

Mount- Fuji.

This internationally known symbol of Japan is gorgeous and a pleasure to look at, in any season, but don’t attempt to hike it. It’s a volcano. A cone of black gravel. You climb it in a straight line following the person in front of you for 8 hours. Boring.

Clubbing in Roppongi

Uhhh.. just… don’t. Unless you enjoy human meat markets, GIs and expat’ kids.

The Ueno Zoo

The late mascot of the Ueno zoo, Ling Ling the great Panda, died of heart failure in 2008. Although some efforts have been made recently, the standards of care for the animals in Japan in general and in Ueno zoo in particular are still behind Western ones – who aren’t always great to start with. Along with the uncomfortably small cages, it is saddening to watch polar bears and other furry mammals struggle in the Tokyo summer heat.

Okinawa.

Don’t say this to Japanese people, they’d get upset, but I don’t recommend Okinawa because it’s a Japanese version of the tropical island : concrete covered, industrialized, with Japanese prices and Japanese tourism. Unless you take a ferry away from the main islands, increasing your travel costs again. For the same price, you could go to Bali, Malaysian or Thai islands, stay there for a fraction of what you would have to spend in Okinawa and have a real tropical island experience.




Now for something a little better, here are a few of my must-sees for long term travelers.

Hakone

Hakone, just south west of Tokyo, major Fuji San viewing spot and onsen town is a perfect place to get away for a day or two. Local ryokans (Japanese inns) will offer you great traditional meals to complete the experience. Relax and take it easy with a great cultural excuse.

Miyajima

Miyajima, a tramway line away from Hiroshima, has a well-deserved place on the official “top-3 most beautiful Japanese views” and is breath taking if you’re lucky enough to be there on a sunny day. The colors of the bright torii clashing with the transparent waters, the white beach, the deer and monkeys trying to steal your food…

Yakushima

Yakushima = ♥. If you have 4 days available in a row or so – GO THERE. If you look up pictures of the place I won’t need to say why. It has the thick mossy cedar forest that inspired Miyazaki for his movie Princess Mononoke. It has white beaches where sea turtles come to lay eggs. It has Japan’s most beautiful waterfalls (again, according to the official ranking. I’m not making those up!) It has great spots for snorkeling and sea kayaking. It has tropical fruit! (And if you've actually been in Japan for close to a year you KNOW that one CANNOT REFUSE the prospect of fresh, ripe, local fruit!!)




Koya-san

Kii-Hanto and Koya-san are one of the places Japanese people take holidays. But, it comes with the benefit that the Japanese go on their holidays by the book (in July and August only). If you want to see fantastic coastal vistas and combine it with some really somber woodlands, Australian beaches (imported) and rich Buddhist history the Kii peninsula is the place to go. Just remember to do it off-season.


Related posts:
Part 1 - Best and worst time to travel to Japan
Part 2 - Common worries that disappear pretty fast
Part 3 - My secret best memories list of Tokyo
Partie 4 - Kyoto Special
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6.11.2009

végétalisme international et gourmand

Aujourd'hui dans ma boîte aux lettres, deux colis bien tassés... Un nouvel échange, érable contre speculoos, cette fois. Hourra à l'amicale internationale des végétaliens!

Le premier vient du Canada, avec des emballages bilingues Canadien/Québecquois (les gâteaux aux brisures de chocolat, j'adore)



(The bunny on the note says: When life gives you lemons, squirt the juice in the eyes of your enemies.)
And from my friend Bazu:



Books (thanks so much for the Korean culture guide, I can't find anything else than the Lonely Planet here!!), tea, weird Asian of unidentified origin (I can read 3 of the languages on the package, how crazy is that) candy, weird American candy, and printouts of the pics of our last meetup. And it all came in the green handbag you can see in the back! She also wrote me a super sweet "congratulations on your graduation, getting a job in Korea and all that" card.

Piggy stamps!


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6.08.2009

Le Japon pour les débutants - partie 4

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J’ai deux semaines au Japon… un post spécial Kyoto

15 jours, cela reste à mon avis une durée plutôt limitée mais ça commence à être suffisant pour ne pas avoir à se limiter à Tokyo et permet de voir du pays. La première priorité doit alors être Kyoto.

Qu’est-ce qu’il y a de si différent à Kyoto ?

Tout est différent entre la vieille capitale et la nouvelle. Alors que Tokyo en met plein la vue avec sa surface immense, ses néons clignotants et sa vie à 100 à l’heure et ses contrastes surprenants, Kyoto est plus calme et tranquille, plus provinciale aussi (non, ce n’est pas une insulte !)… plus traditionnellement Japonaise.



Comment aller à Kyoto ?

Si votre budget le permet, votre premier choix sera le Shinkansen. Les trains Nozomi qui sont relativement récents relient Tokyo à Kyoto en un peu plus de 2 heures et pour environ 14000 yens, sont très confortables, vous permettent d’étendre les jambes (un luxe dans ce pays !) et de brancher votre ordinateur portable, et sont parcourues par des hôtes et hôtesses de train qui égrènent d’une voix douce le contenu de leur chariot – café, boissons fraîches, souvenirs, boîtes à repas…

Pour un prix bien moindre, le deuxième meilleur choix reste pour moi le bus de nuit. Ils partent tous les jours vers 22 ou 23h et arrivent à l’aube. N’importe quelle agence de voyage sur place pourra réserver et acheter un billet pour vous, et vous permettront de choisir parmi une vaste gamme de services, dont le niveau de confort, des bus non mixtes... (ce n’est vrai que pour les lignes les plus fréquentées !) Ils vous imprimeront même une petite carte pour trouver facilement votre départ et votre arrivée par rapport aux grandes gares ferroviaires.

A Kyoko...

Monter sur la colline de Fushimi Inari

Cette ascension a été une expérience presque magique pour moi. Quand je suis descendue du bus de nuit, le soleil commençait à peine de se lever et l’air était encore frais. J’ai sauté dans l’un des premiers trains de la ligne Nara pour rejoindre en une dizaine de minutes la gare d’Inari. Une fois sur place il n’a pas été difficile de trouver l’entrée des terres du temple Shinto, et j’ai commencé à gravir sa colline. Tout du long, le chemin était bordé de torii (les portails des sanctuaires) orange vif, par milliers, sur des kilomètres. Sur chacun d’entre eux, le nom du donateur peint au pinceau – souvent un homme d’affaires ou une boutique de la ville. Le chemin a bifurqué plusieurs fois, conduisant à de petits lacs, des forêts et de petits sanctuaires éparpillé sur le flanc de la colline. Des renards de pierre et de bronze, messagers des dieux et voleurs d’âmes humaines, se cachaient dans la brume du matin, serrant parfois entre leurs dents la clé d’un grenier à céréales. Ils sont généralement bienveillants envers les pèlerins, mais sont capables de les ensorceler. Après deux heures de balade presque seule dans cette atmosphère irréelle, j’ai atteint le sommet de la colline. Assise près d’un renard et de ses offrandes, j’ai pu regarder Kyoto se réveiller sous un léger brouillard.

Dédié à Inari, le dieu du riz, du saké et de la prospérité (d’où les différents symboles et les nombreux dons), ce grand temple accueille plus de 2 millions de Japonais souhaitant faire bénir leur commerce ou leurs affaires… à la seule occasion des fêtes du Nouvel An. C’est ainsi l’un des temples les plus fréquentés de Kyoto et du pays, en plus d’être parmi les plus anciens (fondé en 711 de notre ère.)

Se promener de nuit

Gion est le quartier des geisha de Kyoto. Oui, il y a toujours des jeunes filles au Japon qui se destinent au métier de geisha et étudient donc les arts du divertissement : musique, danse, cérémonie du thé, poésie… Vous en verrez peut-être quelques une marchant le soir, en plein cœur de Gion, en kimono complet, coiffure élaborée et maquillage blanc. Mais n’hésitez pas à vous éloigner et à parcourir le labyrinthe de rues plus petites, plus calmes et plus typiques du quartier. Vous pourrez repérer les entrées délicatement décorées de quelques restaurants – la plupart sont inaccessibles sans invitation d’un habitué – et peut-être apercevoir ce qui se passe dans l’un de ces établissements mystérieux, entendre la criée du vendeur de patates douces grillées ou le klaxon de la charrette du marchand de tofu.



Se baigner dans un onsen de montagne

Promis, j’écrirai un article plus complet sur les onsen ! Mais si je parle de Kyoto je suis obligée de mentionner le très joli Kurama onsen (station de train Kurama, au bout de la ligne Kurama, facile). Haut sur le flanc de la montagne, ce petit spa a de superbes bains en extérieur depuis lesquels je pouvais admirer la forêt, les feuilles rouges des érables et écouter les chants des oiseaux et les bruissements de la nature. Même par temps médiocre, il est très agréable d’être plongé jusqu’au cou dans un bain chaud quand il nous bruine sur le visage.

Manger du tofu

Si vous avez mis les pieds dans un supermarché japonais, vous avez sans doute été frappés par l’étrange ressemblance du rayon tofu avec celui de nos rayons fromages. Le tofu a plus de diversité qu’on ne l’aurait imaginé.

Kyoto est célèbre pour son tofu, une excellente raison de plus de goûter différentes variétés de ce « fromage » de soja au goût subtil et délicat. Les formes les plus courantes et basiques sont le kinugoshi tofu (絹漉し豆腐), celui qu’on appelle en France tofu soyeux, très rafraichissant servi avec des oignons verts, une noisette de wasabi et un peu de sauce shoyu ; et le momendofu (tofu ferme), plutôt utilisé dans des plats plus cuisinés. Le tofu se présente aussi sous formes fermentées (le « tofu puant » rappelle la fourme par son goût et un brie encore ferme par sa consistance) , en friture (l’inari shushi, qui porte le nom du dieu du riz, du saké et de la prospérité, est fait d’une petite poche de tofu frite !) ou congelé puis dégelé pour une texture plus ferme encore et une grande capacité à absorber bouillons et marinades (c’est un des incontournables de la cuisine bouddhiste servi notamment dans les monastères du Mont Koya, d’où le nom de Koyadofu)


Dans la même série:
Partie 1 - Meilleures et pires périodes pour partir au Japon
Partie 2 - Les petites inquiétudes qui disparaissent bien vite
Partie 3 - ma liste secrète de ce qui se fait de plus fabuleux à Tokyo




I have 2 weeks, what should I do? the Kyoto Special episode

2 weeks is still a limited amount of time in my opinion, but it is enough not to limit yourself to Tokyo and allow some cross-country travelling. Your first destination must be Kyoto.

What’s so different about Kyoto?

Everything is different between the old capital and the new. While Tokyo is very in your face with its flashy signs and blinking neon lights, its wild pace and its amazing contrasts, Kyoto is quieter, calmer… more traditionally Japanese. Among others, the city is full of castles, gorgeous temples and shrines… Honestly, you can skip the temples and imperial palace in Tokyo altogether and focus on the ones in Kyoto.

Depending on your budget, you will either try the shinkansen – the newest Nozomi models run between Tokyo and Kyoto in a little over 2 hours and for about 14000yens, are very comfortable with plenty of leg room and let you plug your laptop – or the nightbus – they run daily, leaving around 10 or 11 and arriving at dawn. Go to any travel agent to book your bus ticket and they’ll let you choose from a wide range of services, including level of comfort, female only bus, etc.




In Kyoto, you must

Climb Fushimi inari hill

This was a semi magical experience for me. As I got off the night bus, the sun was just rising and the air still fresh. I hopped on the Nara Line for 10 minutes, to Inari station. There, I quickly found the entrance to the Shinto shrine grounds, and started climbing the hill. The path was lined by big bright orange torii (shrines gates), thousands of them, for kilometers. All of them were painted with the name of a donator to the temple. The path forked several times, leading to lakes, forests and smaller shrines on the hill side. Stone and bronze foxes, messengers of gods and soul thieves, were hiding in the morning fog, clutching in their teeth stone balls or keys to grain cellars. They are usually helpful to the devout, but can also bewitch them. After a couple of hours of wandering almost alone in this bewildering atmosphere, I reached the top of the hill. Sitting among the foxes and their offerings, I could watch Kyoto wake up under a light mist.

Dedicated to Inari, the god of rice, sake and prosperity, this major shrine has been visited by over 2 million Japanese people seeking blessing for their business… on New Year’s alone, making it one of the most revered shrines in Kyoto and in the country, on top of being among the oldest (founded in 711 AD)

Walk around … at night.

Gion is the geisha district of Kyoto. Yes, geishas are still being trained to master the traditional arts of entertaining – music, dancing, tea ceremony, poetry… You may see a few of them walking in full elaborate kimono, hairstyle and white make up in the busier streets of the neighborhood. But don’t hesitate to wander further, in the smaller, quieter maze like streets of the district. You will spot delicate entranceways to restaurants – most of which are inaccessible without an invitation – maybe catch a glimpse of what goes on in these mysterious establishments, hear the call of the roasted potato seller or the horn of the tofu cart.

Go to an onsen in the mountains

I promise, I will write a comprehensive article on onsens! I just want to mention the great time I had in the beautiful Kurama onsen (off Kurama station, at the end of Kurama line, easy enough). Up the mountain slope, this small spa has great outdoor baths in which I could gaze at forest and red leaves above my head and listen to the chirping, humming, rustling of nature. Even if the weather is not fantastic, it feels great to be in immerged in hot water when it drizzles on your face.



Eat tofu

If you have ever walked in a Japanese supermarket, you will have noticed that the tofu shelves look oddly similar to the cheese shelves of a French supermarket… There is more diversity than you could have even imagined.

Kyoto is famous for its tofu, which makes it all the more reason to enjoy the delicate and subtle variety of flavors this bean curd has to offer. The simplest varieties include kinugoshi tofu (絹漉し豆腐) which we often call silken tofu and is very refreshing served with green onions, wasabi and a bit of soy sauce, and momendofu, or firm tofu, most used in more elaborate dishes. Tofu also comes in fermented forms (stinky tofu reminds of blue cheese by its flavor and firm brie by its consistency) , deep fried (inari sushi, named after the god of rice, sake and prosperity, is made of deep fried tofu pockets!), or frozen and thawed for a chewier texture that absorbs broths and marinades (a typical standard of Buddhist cuisine served among others on Mount Koya, hence named Koyadofu).

Related posts:
Part 1 - Best and worst time to travel to Japan
Part 2 - Common worries that disappear pretty fast
Part 3 - My secret best memories list of Tokyo
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6.06.2009

Le Japon pour les débutants - partie 3

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J’ai 3 jours à passer au Japon… ou : ma liste secrète de ce qui se fait de plus fabuleux.

Pendant mon tout premier séjour au Japon, j’ai travaillé en tant que serveuse avec très peu de temps de repos : une semaine après l’atterrissage, un jour par semaine et trois jours avant le décollage. Si comme moi vous avez besoin d’optimiser votre temps au Japon, je vous recommande vivement de passer ces précieux moments à Tokyo. Voici mes moments préférés qui ont fait de mon expérience un concentré de la vie Tokyoïte et, j’espère, un tout petit peu hors de l’ordinaire.

Au cœur de la ville : prendre la ligne Yurikamome de nuit, au dessus de Ginza et de la baie de Tokyo

C’est un de mes tout premiers souvenirs de la mégalopole, et aussi un des plus marquants. Un des moments qui m’a fait vraiment prendre conscience que j’étais bien à Tokyo.
Par un soir de beau temps (oui parce que l’ayant fait plusieurs fois, je peux vous assurer que c’est bien moins impressionnant quand il pleut), prenez la ligne privée Yurikamome au départ de Shimbashi jusqu’à Odaiba. C’est une ligne aérienne automatisée, n’hésitez pas à laisser passer une rame pour être sûr d’être tout devant, où on a la vue la plus grandiose sur Ginza (le quartier des grandes marques), les gratte ciels, la baie avec ces yachts plein de lumière loués juste pour une fête et enfin le Rainbow Bridge. C’est Gwen qui m’a fait découvrir cette ballade que j’a refaite encore et encore avec des amis et des visiteurs de passage parce que je l’adore, et à ma connaissance personne n’a été déçu par cette expérience à la Blade Runner.

Regarder un coucher de soleil

Pour rester dans le thème des hauteurs, de nombreux endroits offrent un superbe point de vue sur les gratte-ciels de Tokyo. La Tokyo Tower et l’observatoire du Sunshine City à Ikebukuro sont décevants (et payants !) Je préfère de loin les tours de la mairie de Shinjuku, avec son observatoire panoramique qui, à la bonne saison (et le jour où j’y étais) propose un alignement parfait du soleil et du Mont Fuji… Pour peu qu’il n’y ai pas de brume jusqu’au crépuscule, c’est superbe.
Pour rendre la vue à 360° encore plus glamour, sautez dans un taxi pour rejoindre l’hôtel Park Hyatt de Shinjuku (oui, c’est celui de Lost in Translation). Prenez l’ascenseur jusqu’au 41e étage, et là, l’astuce est de traverser la bibliothèque pour changer d’ascenseur et atteindre le 52e étage, où se trouve le New York Bar. Profitez des cocktails, de l’orchestre de jazz et de la vue époustouflante sur Tokyo en plein cœur des gratte ciels (l’entrée est payante à partir de 20h)

La ville contrastée autour d’Ura-Harajuku

L’avenue Omotesando, qui part de l’entrée principale du parc Yoyogi – juste à côté de Harajuku – est célèbre pour ses boutiques de mode et ses bâtiments aux grands noms d’architectes. J’ai en fait parcouru pour la première fois Omotesando en compagnie d’un ami architecte, qui a rendu l’expérience formidable pour moi en passant le trajet à faire du name dropping, à raconter l’histoire de chaque bâtiment et à décrypter leurs concepts. Mais ce que je propose, c’est de s’éloigner rapidement de l’avenue fourmillante et de se diriger vers le labyrinthe de toutes petites rues avoisinantes, quelque part entre la Takeshita dori. Elles sont remplies de boutiques indépendantes minuscules, d’un restaurant perché dans un arbre, de tous petits cafés aux tous petits jardins très calmes, et l’ambiance en général y est simplement très paisible. J’adore le fait de pouvoir sauter en quelques minutes d’un quartier hyper speed à un autre si calme.
Urahara online: http://urahara.jp/



La vie à la japonaise : boire et manger dans un izakaya, dormir dans un ryokan.

Ce n’est pas difficile et ça n’a pas besoin d’être cher .
L’izakaya est à la vie Japonaise ce que le pub est à l’Anglaise, ou une combinaison de la brasserie et du café pour la France. Les salary men s’y retrouvent en sortant du travail pour boire ensemble bière et shochu, se détendre et manger un peu – on y trouve systématiquement edamame (gousses de soja légèrement cuites à la vapeur et salées) et poulpes ou poissons séchés et salés, qui sont les apéritifs accompagnant traditionnellement la bière. Selon les endroits, la carte comprend souvent au tofu, à la soupe miso (dont la recette varie avec chaque établissement), les onigiri et s’étend parfois aux yakitori (littérallement « oiseau grillé », ce sont des brochettes de volaille) et sashimi (tranches de poisson cru).

Les ryokan sont les auberges traditionnelles du Japon qui rappellent, par leurs services et leur ambiance, nos chambres d’hôtes ou nos bed & breakfast et sont généralement tenus par une famille, dans des habitations traditionnelles. Comme dans les maisons, vous retirez vos chaussures en entrant et chaussez des pantoufles, qu’il faut à leur tour retirer en entrant dans des pièces au sol en tatami (fait de paille de riz tressée, il faut y marcher en chaussettes pour ne pas les abimer) ou aux toilettes. Dans la chambre vous attendent un thermos d’eau chaude, du thé vert et des biscuits salés sur une table basse. L’hôte aura préparé sur le sol un futon par personne (au passage, je trouve hyper agréable de dormir sur un futon. Le matelas posé sur un tatami a tout le rebond qu’on demande à un lit, et les couvertures sont épaisses et très lourdes, ce qui procure une curieuse source de relaxation). Il y sera généralement posé un yukata très simple, sorte de peignoir en tissu qui se porte quand on se détend à la maison ou pour aller au bain. Si votre ryokan propose un bain public ou mieux, possède son propre onsen (source thermale) n’hésitez pas à en profiter ! J’écrirai plus en détail sur les bains (ofuro) et les onsen par la suite.

Tout comme un bed & breakfast, votre ryokan proposera probablement de vous servir le petit déjeuner… à la Japonaise ! Si l’idée de goûter poisson, riz, algues, soupe miso et pourquoi pas nattô dès le matin vous intrigue, allez-y !

Enfin, le ryokan étant un hébergement de type familial, il n’est pas incongru de partager une chambre à plus de 2 personnes. Chacun disposera de son propre futon. Au passage, le prix est presque systématiquement calculé par personne et non par chambre.

Il existe une très grande diversité de ryokan, allant des établissements les plus rustiques aux hôtels de luxe. A Tokyo, j’ai pu dormir dans des ryokan bon marché dans le quartier de Gotanda – sur la Yamanote line. Le prix par personne est alors comparable à celui d’un business hotel bas de gamme : de l’ordre de 5000 yens la nuit.

Dans la même série:
Partie 1 - Meilleures et pires périodes pour partir au Japon
Partie 2 - Les petites inquiétudes qui disparaissent bien vite
Partie 4 - Kyoto Special



I have 3 days, what should I do? Or: my secret best memories list.

During my very first trip to Japan, I worked as a waitress and had a very limited amount of free time: a week after landing, a day a week and three days before taking off again. If you have very little time to spend in Japan, you definitely want to spend those precious few in Tokyo. Here are my top moments that made me experience a concentrate of the Tokyo life, and, I hope, slightly off the beaten tracks.



Heart of the city: Ride the Yurikamome line above Ginza and the Tokyo Bay at night time.

This is one of my earliest and most vivid memories of the city. One of the moments when you think, wow… I’m there.

On a nice evening (since I’ve tried it several times I can tell you it’s not as impressive under the rain), go to Shimbashi and ride the private Yurikamome line to Odaiba. Sit at the very front of the train: it’s an automated line so you will have a fantastic and very close view on the busy streets of Ginza (the fashion district), the office buildings, the bay with its party boats and its famous Rainbow Bridge. I have done it again and again with friends and visitors because I love it so much, and I don’t think anyone has been disappointed by this Blade Runner-like experience.

City meets nature: Watch the sunset.

To stick with the height theme, many places offer you great viewpoints on Tokyo’s skyscrapers. The Tokyo tower is very unimpressive and so is Sunshine city. I prefer the city hall, in Shinjuku, that has an observation deck facing the sunset… and at the right season, perfectly aligned with Mount Fuji. Quite a sight. If you want to make this 360° view of the city even more glamorous, hop in a taxi to the Park Hyatt hotel in Shinjuku – that’s right, that’s the one they have in Lost in Translation. Take the elevator to the 41st floor, and here’s the trick: you change elevators and go through the library to be able to climb to the 52nd floor and reach the New York bar. Enjoy the cocktails, jazz band and one of the most breathtaking views of Tokyo right among the skyscrapers (small fee after 8pm)

A country of contrasts: Walk around Ura Harajuku

Omotesando, the avenue right off Yoyogi park and Harajuku street, is famous for its major fashion venues and its impressive modern architecture. I actually had a fantastic experience walked up and down this avenue with an architect friend of mine once, who kept name-dropping and explaining the history behind all the buildings, too bad I can’t remember most of the information. But what I suggest is to quickly get away from the busy boulevard and walk in the nearby maze of small streets. They are laden with small indie stores, minuscule coffee shops with tiny gardens, and lots, lots of hairdressers, and it’s all just so quiet. I love the fact to be able to jump so fast from a crazy busy neighborhood to such a peaceful one.
Urahara online: http://urahara.jp/

Japanese life : Eat and drink in an izakaya and sleep in a ryokan



It’s not difficult, it doesn’t even have to be expensive…

Izakaya is to Japanese people what the pub is to the British. Salary men gather in their favorite establishment after work to drink beer and shochu together, relax and nibble – the food you will always find there include edamame (slightly steamed and salted soy pods) and dried squid and fish: these are typically consumed when drinking beer. Depending on the places, the menu will often have tofu, miso soup (its recipe is different in each restaurant), onigiri (rice balls with various fillings like fish, pickled plum or spicy seaweed) and might stretch to yakitori (literally, grilled bird) and sashimi (raw fish slices)

Ryokan are traditional Japanese inns. Their range of service and their atmosphere reminded me of our bed & breakfasts ; they are usually held by a family in a traditional dwelling. Like in any other Japanese house, you take off your shoes when you come in to put on slippers, that you will have to take off again when entering the tatami covered bedroom (made of woven rice straw, you walk/slide on it in your socks so as not to damage it) or when you go to the bathroom (special bathroom slippers are provided!) In your room, a thermos of hot water, green tea and savory biscuits wait for you on a coffee table. On the floor, your host will have prepared one futon per guest (by the way, I just love sleeping on a futon – the real Japanese thing, not the ugly foldable couch. The mattress and the tatami floor combined give just the right bounciness, and the blanket is thick and very heavy, which has curiously relaxing properties). Usually, a simple yukata will be laid on the bedding, a piece of clothing resembling a fabric bathrobe that one wears at home when relaxing or when going to the bath. If your ryokan has public bath or, better, its own onsen (spa), by all means try it! More about baths (ofuro) and onsens to come.

Just like its Western equivalent, the Japanese B&B will serve you breakfast… Japanese style! If you feel like trying fish, rice, seaweed, miso soup and (for the adventurous only) nattô just out of bed, why not!

Finally, ryokans tend to be family style accommodations, which means it is not uncommon to rent one room for more than 2 guests. Each guest will have their own futon. By the way, you pay per guest, not per room.

There is an extremely wide array of services and prices when it comes to traditional accommodations, from the most basic inns to luxurious hotels. In Tokyo, I found rather inexpensive ryokans in the Gotanda neighborhood, right on the Yamanote line. The price per guest was comparable to that of a cheap business hotel, around 5000 yens per person at the time – minus lingering tobacco smell and creepy look.

Related posts:
Part 1 - Best and worst time to travel to Japan
Part 2 - Common worries that disappear pretty fast
Part 4 - Kyoto Special

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6.04.2009

Les filles ne sont pas vraiment nulles en maths

English version after the jump.

Intrinsèquement nulles en maths? Mais pas du tout, montre une étude récente (lien en Anglais).

Une étude statistique mondiale met en évidence que les différences de performance entre hommes et femmes dans des domaines traditionnellement masculins, comme les mathématiques, suivent de très près les inégalités entre les sexes dans leur environnement (en utilisant comme référence le Gender Gap Index, calculé par le Forum Economique Mondial). Dans des pays où l'égalité entre hommes et femmes est très haute, comme en Islande, autant de filles que de garçons sont représentés dans le 1% le plus doué de la population.

Ces résultats confirment ceux de plusieurs études antérieures, notamment une que j'ai lue il y a quelques années (sur papier malheureusement, donc non bookmarkée, et je n'arrive pas à la retrouver). Dans cette autre expérience, 3 groupes d'étudiants d'université devaient passer le même test de maths. Avant l'examen, l'un des groupes devait répondre à une question qui leur faisait prendre conscience de leur sexe (un simple "votre résidence universitaire est-elle mixte?" suffit), le deuxième groupe recevait une question neutre, le troisième recevait une question destinée à les mettre en confiance quant à leurs capacités intellectuelles ("Quelles sont vos qualités qui vous ont permis d'être accepté dans cette université prestigieuse?")

Dans les deux premiers groupes, les scores des filles étaient en moyenne plus bas que ceux des garçons. En revanche, lorsque tous recevaient le genre d'encouragements que la société prodigue aux hommes tous les jours (en leur disant qu'ils sont meilleurs en maths, par exemple...) les scores des filles et des garçons ne présentaient pas de différence, ni en moyenne, ni dans leur répartition.

Evidemment que ça me fait plaisir. Je suis geekette après tout.

Via Jezebel.

Girls worse at maths? No way, new analysis shows.

A worldwide statistical analysis shows that the performance gap between men and women in typically masculine academic topics closely follows the gender equality gap in their environment. In countries with very high gender equality like Iceland, as many girls as boys score above the 99th percentile in maths tests.

This findings confirm those of a related study I read a couple years ago (cannot find the link unfortunately). In this other experiment, 3 groups of college students were given the same math test. Before the test, one group was given a question that made them aware of their gender (something as simple as "do you live in a co-ed dorm?" was enough) ; one group was given a gender neutral question ; the last group was given a confidence boosting question (such as "what qualities do you have that allowed you to attend this prestigious college?")
In the first two groups, girls performed more poorly than boys on average. However, when both genders were flattered the way men are everyday by society (by telling them they are better at maths, for example...), no difference could be found in the repartition of results between boys and girls.

This pleases my inner geek very much.

(Via Jezebel)
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6.03.2009

Le Japon pour les débutants - partie 2

English translation after the jump



Je ne lis pas le moindre kanji, comment je vais faire ? Ou : les petites inquiétudes qui disparaissent bien vite.

On s’en sort très bien à Tokyo sans parler un traitre mot de Japonais. A Osaka et Kyoto, pas mal non plus. Dans des zones plus rurales ou des villes plus petites, cela risque d’être un peu plus compliqué.

Petites explications ou rappels sur la langue Japonaise : le système d’écriture est un peu plus complexe que le nôtre, avec 2 syllabaires et l’utilisation de milliers d’idéogrammes empruntés au Chinois. Cependant, dans les régions recevant des Occidentaux en masse, la plupart des panneaux utilisent aussi l’alphabet latin, que ce soit une traduction plus ou moins fidèle des explications historiques d’un site ou la transcription phonétique du nom de votre station de métro. De nombreux restaurants mettent en vitrine des reproductions en plastique de leurs plats – pour choisir en faisant la queue ou pour ceux qui ne peuvent pas lire la carte !

Dans les villes plus petites ou dans les campagnes, de nombreux établissements (y compris les gares, les commerces…) n’utilisent que le Japonais, et les kanji sont abondants. Déjà que leur lecture peut être déroutante pour celui qui a une certaine maitrise de la langue… Heureusement, si les panneaux vous laissent perplexes, l’immense majorité des Japonais, passants ou chefs de gare, feront de leur mieux pour vous venir en aide. Souvent à grand renfort de mime. Les jeunes générations font changer cette généralité petit à petit, mais l’Anglais des Japonais est généralement médiocre, ou s’ils ce n’était pas le cas quand ils étaient encore étudiants, ils l’oublient rapidement.

Je prends mon I-phone ?
Non. Les fréquences utilisées par les téléphones portables sont incompatibles ; votre téléphone même tribande ne vous sera d’aucune utilité. S’il vous reste des habitudes un peu old school, des cabines téléphoniques sont toujours en état de marche partout dans le pays, et les cartes prépayées s’achètent dans les combinis (de type 7 evelen). Si l’idée de passer des vacances sans être connecté 24h/24 vous stresse, il est possible de louer un portable à l’aéroport.

J’ai presque fini de faire mes bagages mais qu’est ce que j’oublie ??

Vous êtes probablement plus grand que le Japonais moyen dans plusieurs directions de l’espace. Vous avez donc sans doute pensé à vous équiper en chaussures et pantalons, mais avez-vous aussi pensé aux préservatifs ? D’autre part, emportez aussi vos médicaments : les Japonais étant plus légers, les dosages locaux peuvent être différents.
Si vous avez l’intention de rencontrer des locaux, a fortiori d’être hébergé chez l’habitant, la coutume veut qu’on apporte des petits cadeaux typiques de son pays. Pas forcément quelque chose de cher ou d’exceptionnel comme une bouteille de bon vin ; plutôt quelque chose du genre porte clé Tour Eiffel, bonbons …. Un cadeau bon marché, pour que vos hôtes puissent vous rendre la pareille facilement, mais qu’ils ne pourraient pas trouver au Japon.



Quid des tremblements de terre et autres joyeusetés ?

Il y en a. Beaucoup, même. C’est amusant les 2, 3 premières fois. Retrouvez les rapports quotidiens ici :
http://www.jma.go.jp/en/quake/

Les Japonais, ca tombe bien, sont plutôt bien équipés face aux séismes. Les constructions suivent des normes antisismiques bien plus strictes qu’ailleurs dans le monde, et dans les zones les plus à risque il n’y a pas de gratte ciels et la plupart des matériaux de construction sont légers – les maisons utilisent traditionnellement beaucoup de bois et de papier. Sérieusement, si vous passez devant un chantier vous verrez les ouvriers du bâtiment en chaussons à 2 doigts construire des maisons avec une agrafeuse.

Il est improbable qu’un tremblement de terre majeur touche le pays alors que vous y êtes, mais au cas où, la marche à suivre est : se protéger la nuque, s’éloigner des fenêtres, s’abriter sous un meuble solide ou dans une petite pièce où rien ne vous tombera dessus (les toilettes ou, dans les habitations et hôtels traditionnels, le placard à futon !) On apprend parfois chez nous qu’il faut se tenir dans l’embrasure d’une porte : cela n’est efficace que s’il s’agit de murs porteurs ; en d’autres termes : ne tentez pas votre chance dans des maisons construites à l’agrafeuse. Le plus grand danger en cas de tremblement de terre est en fait celui d’incendie qui en résulterait. Le fameux tremblement de terre de Kobe a été si dévastateur parce qu’il est survenu à l’heure du déjeuner : en plus des lignes à haute tension semées un peu partout et des tuyaux de gaz percés, des objets inflammables ont pu tomber sur les flammes ouvertes des cuisinières. Les robinets de gaz de ville sont équipés de disjoncteurs sensibles aux vibrations sismiques et sont coupés automatiquement, mais si ça sent le gaz ou que vous voyez de la fumée, soyez sur vos gardes.
Pas de raison de laisser les caprices de Mère Nature vous pourrir votre séjour : les secousses seront finies avant que la moindre de ces informations vous revienne.

Dans la même série:
Partie 1 - Meilleures et pires périodes pour partir au Japon
Partie 3 - ma liste secrète de ce qui se fait de plus fabuleux à Tokyo
Partie 4 - Kyoto Special




I can’t speak or read a word of Japanese, will I be fine? Or: common worries that disappear pretty fast

In Tokyo you will. In Osaka and Kyoto, probably too. In other more rural areas, it may not be as easy.

As you probably know, Japanese writing system is a tad complicated, with its 2 sets of syllables and the use of Chinese ideograms. In major tourist areas however, almost all signs will be transliterated into our alphabet. In many restaurants, window displays are full of plastic imitations of your dishes so you can just point!
In the suburbs or the countryside however, a lot of places will use only Chinese characters, which are always tricky even to the basic speaker, but the overwhelming majority of Japanese people, from station attendants to passers-by, will do their best to help you find what you need. With lots of mime and pointing. Although this is slowly changing, most Japanese people do not speak great English, or if they did when they were a student, they forgot most of it.

I’m bringing my cellphone, right?

Nope. Wavelengths are not compatible. Phone booths are still in use all over the country (purchase cards at the airport or in combinis like 7 eleven) If you cannot spend your vacation without a cellphone, you can rent one at the airport.



What am I forgetting?

You are most likely bigger than the average Japanese person in several dimensions. You probably thought of shoes, pants, bras, but have you thought of condoms? If you buy Japanese condoms you’re probably in for an ego boost but not for a safe experience. Also bring your medication: Japanese people being lighter, dosages can be quite different.
If you are planning on meeting with Japanese hosts, it is customary to bring little gifts that are typical from your country. Nothing fancy like a bottle of wine, more like souvenir magnets, key chains or typical candy… something inexpensive, so that your hosts could return the favor easily, but that couldn’t be found in Japan.




Earthquakes, what’s up with that?

Well, there are some. A lot of them, actually. They’re fun the first couple times. Check them out daily here:
http://www.jma.go.jp/en/quake/

Luckily the Japanese are well prepared for earthquakes. Buildings are much more seismic safe than anywhere else in the world, and in risk areas the majority of construction materials are light (they use a lot of wood and paper. Seriously, if you walk in front of a house in construction you’ll see they build them with staplers).

It is unlikely that a major earthquake will happen during your stay, but just in case: protect you nape and head, move away from windows and sit under a sturdy piece of furniture or in a small room where nothing can fall on you (toilet or futon cabinet!) Standing in a doorway is only useful with bearing walls; don’t try it in those cardboard houses. The highest danger is not the quake itself, but the potential ensuing fires. Gas comes with quake sensitive circuit breakers and should get cut automatically, but be on the lookout for leaks and smoke.

Don’t let Mother Nature’s small quirks ruin your stay; it will most likely be over before you can remember any of this advice.


Related posts:
Part 1 - Best and worst time to travel to Japan
Part 3 - My secret best memories list of Tokyo
Part 4 - Kyoto Special



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6.01.2009

Le Japon pour les débutants - partie 1

English version after the jump.

Depuis mon retour du Japon, de nombreuses personnes m’ont demandé des conseils divers et variés pour préparer leur propre voyage au pays du soleil levant. J’ai rédigé de longs, longs e-mails, j’ai eu de longues, longues conversations arrosées (ou pas), j’ai même écrit un guide non officiel à l’usage des participants Vulcanus de la génération suivante. J’ai déversé trucs et astuces dans des oreilles attentives et partagé mes moments préférés avec des étoiles dans les yeux. Mais à force de me répéter j’en arrive à parfois oublier l’essentiel ou à user les rêves… C’est pourquoi je vais les compiler ici, dans les jours à venir. Voici une série de posts, sous forme de FAQ (les questions que vous auriez du poser) sur le Japon pour les débutants



J’ai l’intention de partir pendant les vacances de Noël, ou : quel est la pire période pour mon séjour au Japon ?

Justement, fin décembre fait sans doute partie des pires périodes pour voyager au Japon. Les fêtes du Nouvel An, Oshôgatsu, durent à peu près 5 jours et sont la seule période de vacances que les Japonais – tous – prennent systématiquement. C’est une fête familiale (contrairement à leur Noël, fête d’import, reconvertie en célébration commerciale des amoureux) ainsi la plupart des citadins retournent dans les banlieues ou les campagnes pour rendre visite à leurs parents ou grands-parents. Tous les commerces sont fermés. Il peut être difficile de trouver de quoi manger (ce qui, au pays du combini et de la vie facile, est un vrai choc !) J’ai dû zapper mon réveillon l’an dernier, faute de restaurants, supermarchés, distributeurs automatiques.

La deuxième mauvaise période est celle de la Golden Week, début mai. Cette suite de jours fériés a été implémentée pour tenter de forcer les employés Japonais à enfin prendre des congés et donner un coup de fouet à l’industrie du tourisme. De nombreuses entreprises ferment entièrement pendant la Golden Week, la plupart des hôtels affichent complet et les prix des billets d’avion et de train s’envolent.

La troisième et dernière période que je conseille d’éviter (même si de nombreux voyageurs n’ont pas d’autre choix, congés scolaires obligent) est l’été tout entier. Juste après juin et sa saison des pluies terriblement déprimante, l’été Japonais est pénible, très chaud et humide. Certaines côtes (surtout au Nord de Honshu et Hokkaidô) et régions en altitude font exception, mais la plupart des lieux qu’on veut généralement visiter seront très inconfortables.



J’ai des RTT de folie et part en octobre, c’est une bonne idée ? Ou : quelle est la meilleure période pour partir au Japon ?

Bien joué, l’automne est d’après moi la saison la plus agréable au Japon. Alors qu’en France les températures commencent à rafraichir et les jours à rallonger, Octobre et Novembre gardent un climat agréable, avec surtout un magnifique ciel limpide qui ne se couvre qu’exceptionnellement jusqu’aux premiers jours du printemps.

Les deux saisons classiques pour apprécier la beauté naturelle du Japon sont Kôyo, littéralement, feuilles de couleur, quand les érables Japonais deviennent rouge vif début novembre, et la saison des sakura, les fameux cerisiers en fleurs, en Avril. Ces deux périodes sont absolument superbes et s’il se trouve que vous êtes sur place au bon moment, vous ne le regretterez pas. En revanche, n’essayez pas forcément de prévoir votre voyage depuis la France autour de ces moments clés, puisque leur date varie géographiquement et d’année en année, avec la météo.

Dans la même série:
Partie 2 - Les petites inquiétudes qui disparaissent bien vite
Partie 3 - ma liste secrète de ce qui se fait de plus fabuleux à Tokyo
Partie 4 - Kyoto Special


Since I came back from Japan, I’ve had quite a few people planning their own trip to the land of the rising sun asking me for advice. I’ve written wordy emails and had long, long, beer enhanced conversations ; poured tips and tricks ; shared my favorite experiences with dreamy eyes. After repeating myself so often, I tend to sometimes forget the most helpful tidbits or wear out the dreams.... Which is why I thought it would be useful to compile them here. So here comes a series of posts on the Japanese experience for first timers.

I can only go during Christmas holidays, is that fine? Or: What is the worst time to go to Japan?

Well, end of December is probably one of the worst times to travel to Japan. The New Year’s celebration, Oshôgatsu, which lasts for about 5 days, is pretty much the only holiday that Japanese people do take – all of them. It is a family celebration, so most people leave the cities to stay with their parents and grandparents in the countryside or suburbs. All businesses are closed. You might have a hard time finding anything to eat at all.

The second bad time to visit Japan is during Golden week, at the very beginning of May. This set of National holidays was implemented as an effort to help Japanese people take some time off and boost tourism. A lot of companies are closed during this week, most hotels are totally booked and transportation prices go through the roof.

The last time I suggest to avoid, although a lot of travelers have no choice since it’s their only time off, is the whole summer. Right after June rain season, Japanese summers are very hot and humid. Mountains and some coastlines are exceptions, but most places that you’ll want to visit will be very uncomfortable.



I am going to Japan in October, is that cool? When would be the best season to go to Japan?

Autumn is in my experience the most pleasant time to stay Japan. As temperatures get cooler and the sky turns grey in Europe, October and November are still warm enough in Tokyo, with amazing bright blue skies that will last until the early days of spring.
The two classical seasons to enjoy Japanese nature are Kôyô, literally, colorful leaves, when Japanese maples turn bright shades of red at the beginning of November, and Sakura season, the very famous cherry blossoms, in April. These 2 moments are absolutely gorgeous and if you happen to be present at these key periods of the Japanese year you will not regret it. However, don’t expect to be able to plan your whole trip around it… as the dates obviously vary from place to place and from year to year with the weather.


More about Koyo
http://www.japan-guide.com/e/e2014.html

More about Sakura seaon

http://www.japan-guide.com/e/e2011.html

About Japanese temperatures:
http://gojapan.about.com/od/weathergeography/ig/Japan-Weather-Charts/

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