7.23.2006

J'aime les listes - 2 - Trucs qui vont me manquer

- Le poisson au petit dej'. Nan sérieux le saumon à peine saisi dans la sauce soja qu'ils servent au resto, il tchue sa mère.

- La GLACE AU SESAME NOIR, hé oué j'en vois déjà une qui dit miam, là.

- Avoir à déchiffrer pour lire. Non en fait ce qui est agréable c'est de voir un écrit sans le comprendre spontanément. Bizarrement, je trouve ca très reposant.

- L'incroyable politesse de tout le monde, tout le temps, même ton chef qui t'engueule ne mettra pas un mot plus haut que l'autre
façon de parler, hun, je me fais pas engueuler par mes chefs moi

- Corollaire : les gens qui se mettent en quatre parce que tu es étrangère (ou pas, d'ailleurs). Que tu aies réellement un problème ou pas, tout le monde fait de son mieux pour t'aider et se forcent à utiliser les 3-4 mots d'anglais (parfois même de français, ou, plus surprenant, d'espagnol : Spaingo o hanasemasuka?? Sugoi ne! Hola, como estas? De donde eres?)qui leur reviennent à l'esprit

- Un sentiment incroyable de sécurité. Je sais, c'est lié en partie au fait d'être à l'étranger, mais jamais ailleurs je n'aurais laissé la porte de ma chambre ouverte toute la journée ou mon sac dans un coin du resto en sachant que je ne cours aucun risque.

- Voir le Mont Fuji depuis le boulot. Imbattable. Continue

J'aime les listes - 1 - Trucs qui me manquent

- Les fruits ! Ici tous les fruits sont rares et chers, la pastèque un peu moins car elle vient d'Okinawa. Mais tous les fruits d'été auxquels je suis habituée et que j'aime beaucoup sont introuvables et de toute façon hors de prix

- Les yaourts (aux fruits) : corollaire du 1.

- Généralisation des 1 et 2 : les desserts, le sucré (surtout au petit dej'). Traditionnellement inexistants ici. D'autant plus dur qu'en tant que serveuse dans un resto chic, j'en jette quotidiennement des pas finis. Bouhouhou.
Du coup je profite comme une ouf de ma réduction employé sur les glaces produites localement (oué je les ai au tiers du prix public, hin hin hin)

- Les pâtes ! Qui l'eut cru??? Je ne m'en étais pas rendue compte avant d'avoir une mini assiette de spag' bol' au resto employé, mondieumondieumondieu elle a pas vécu longtemps celle-là

Hé faut pas croire que je pense qu'à la bouffe, hun,

- Lire. Avec seulement 20kg autorisés dans l'avion, +10 d'excédents, je n'ai emporté qu'un bouquin, pauvre de moi... J'aurais dû me souvenir de l'an passé, où j'ai abandonné une couette pour caser tous les livres que j'avais achetés sur place. Mais ici j'aurais beau trouver des livres cools, j'aurais bien du mal...

- La solitude. Travail d'équipe + cantine des employés + dortoirs sans chambre simple ... je ne suis plus jamais tranquille toute seule. Dur dur.

Et pourtant il y a aussi

- Les rapports humains selon des codes connus. Heureusement qu'il y a quelques autres européens dans le groupe, parce que les relations complexes avec les collègues - presque collègues - supérieurs directs - pas chefs mais quand même un peu supérieurs - supérieurs mais quand même prestataires de service - pis tout ca dans une langue étrangère, hou là là.
Pis ça c'est que des rapports dans le cadre du travail, hun. Les Japonaises sont gentilles, très gentilles même pour la plupart, mais elles cherchent souvent à donner l'impression qu'elles n'ont pas atteint la puberté. Les garçons c'est pire, c'est à dire que c'est pareil mais pas volontaire. Déroutant.

- La chaleur. Oui bah je sais, vous êtes tous en train de vous asperger d'eau glacée en gémissant dans le noir, de vous éventer avec le numéro de Juillet de Cosmo ou d'acheter un autre ventilateur pour votre disque dur, selon vos préoccupations, mais ici c'est la saison des pluies et la brume ne se lève pas et mes baskets ne sèchent pas et je dors avec un pull et j'ai attrappé un rhume la semaine dernière. C'est pas un été ça.

- Ma musique. C'est écrit à gauche et c'est assez parlant je pense.

- Un FOUR! Au dorm' on a juste un grille pain, une bouilloire et un micro-ondes et moi j'aime bien faire des gateaux alors je suis malheureuse mais de toute façon pour cuisiner quoi que ce soit il me faudrait

- un SUPERMARCHE! Parce que le Seven Eleven c'est peu être bien si on a besoin d'une brosse à dents neuve à 3h du matin mais ces rustres n'ont ni farine ni oeufs ni beurre ni plein de trucs essentiels comme ca. Voila

- pis oué il y a quelques personnes qui passent ici (ou pas) qui me manquent aussi... Je vous fais des bisous. Continue

hit F5

40 nouvelles images en bannière pour un design spécial Japon. Amusez-vous à les trouver toutes ! ( presque je pourrais faire les jeux Chocapiiic...) Continue

7.17.2006

oh so sweet !

Ca fait depuis ce matin 10h (donc bientot 5h30) que je squatte la connexion WiFi du Rock Café. J'ai commandé en tout et pour tout un café (café américain avec refill à volonté) et un curry à midi (l'un des plats le moins cher, oui je suis pauvre, le yen est en baisse et je suis payée en yens, zout quoi!)

Je me faisais toute petite derrière mon PC de 4 kilos pour écrire mes lettres de motivations. En France je me serais fait jeter depuis longtemps.

Ici le patron vient de m'offrir (OFFRIR) un plat de spag'bol' et un Ginger Ale.

Trop touchée je suis.

Haha quelle perspicacité ce patron, il a compris que je ferai sa pub gratos sur mon blog internationalement lu et que tous mes lecteurs du Yamanashi-ken se précipiteront chez lui pour gouter à sa bière maison, délicieuse au demeurant. J'ai été eue ! Continue

jaa, chilubaa o fukimashoo!

traduction : peu importe que la douleur dans tes pieds soit limite intenable, peu importe qu'il soit 3 heures de l'aprèm bientot et demie et que tu sois en train de bosser depuis 7h, tu ne partiras pas en pause déjeuner tant que tu n'auras pas essuyé ces 2 seaux d'argenterie...

Donc ce que vous avez retenu de Lost in Translation peut être trompeur : les Japonais savent faire court pour les choses esentielles. Continue

7.13.2006

nouvelles fraiches (mais courtes) de la montagne

On murmure ici et la que je ne fais que laisser des commentaires a droite a gauche feignasse, on s'indigne par mail de mon silence bloguesque, on s'interroge sur mon etat parce que une semaine sans poste c'est grave hollamondieu qui est ce qui m'a fait des lecteurs aussi exigeants...

Bin si je blogue pas c'est que j'ai quelques bonnes raisons a savoir :

1- Il y a dans ce centre un seul PC connecte a internet et une bande passante relativement mediocre. Ce qui veut dire que si je ne veux pas monopoliser la connexion a la place des clients il me faut etre breve (et c'est dur dur)

2- Ce PC a un clavier qwerty japonais (minimum 3 symboles par touche) et une barre des langues facetieuse (je galere a taper une phrase pour me rendre compte qu'elle est passee en kanjis et qu'en plus elle veut rien dire) ce qui ajoute a la difficulte de faire bref

2 bis- Je pourrais taper mes posts sur mon propre portable puis les transferer par cle usb, me direz vous... oui mais voila, le PC qui a droit a la connexion a un seul port usb (!) utilise par la souris (!!!). Donc pas vraiment de gain de temps par ce systeme...

3- J'ai un peu des horaires de fous donc peu de temps pour squatter sur le net (oui c'est dur)(ha je l'ai deja dit)(spece de droguee du pc, tiens)

4- Il y a bien un カフェ - ptin qu'est ce que je vous disais.. un CAFE avec le WiFi au village, mais le village est a 20 minutes de marche (40 au retour, vu que je suis en haut de la montagne) et mon PC fait genre 4 kilos. Donc voila. Remarque hire j'ai fait le chemin juste pour acheter une bouteille de jus d'orange (qui l'eut cru!). Mais pour rentabiliser le trajet je devrais attendre d'avoir un jour de conge, youpi

Ceci dit, je viens tous les jours lire vos commentaires qui me font bien plaisir, et vos email aussi bande de claviers-addict. Meme ceux qui sont obliges de Babel-Fisher mon blog pour comprendre de quoi je parle, vous avez le droit de commenter, okay? english comments are acceptable here, no problem. Meme toi qui google mon pseudo depuis l'ouest de la France tu as le droit de me laisser un mot, oui oui...

donc hem voila les vraies nouvelles ce sera pour plus tard, quand j'aurai un yasumi no hi et un vrai PC, et une photo du fuji san sans trop de brume autour! Continue

7.04.2006

du son

Nouvelle radio Tokyo, for your ears only. Continue

7.03.2006

La pluie n'étant pas si décourageante lorsqu'il fait chaud et humide, G et moi sommes allées aujourd'hui picniquer à l'autre bout de la ville, sous des sakuras sans fleurs. Elle a mangé des sushi en salade (tous les ingrédients des sushi en vrac et en petits morceaux dans une boite) et moi, des maki divers et variés.



A quelques pas de la station de JR, on se trouve au calme et en pleine nature. Une nature très relative puisqu'on y trouve tout de même les incontournables distributeurs de boissons (thé vert, café glacé, eau pour mois d'un euro) et les marchands de glaces (vanille, chocolat, caramel, mais aussi macha, wasabi, patate douce ou sésame...)



Nous nous sommes balladées près du temple, voir les étudiants viennent prier pour leur réussite aux examens. Elle a pris des photos, j'ai dessiné.



Si j'étais de mauvais poil, je vous raconterais comment nous nous sommes trompées de train et nous sommes retrouvées embarquées dans un express, comment nous nous sommes malencontreusement assises sous un arbre plein de vers. Je vous dirais à quel point les moustiques m'ont dévoré les jambes, comment l'orage nous a trempées et combien le starbucks où nous nous sommes réfugiées était pauvre en places assises. Je râlerais sur l'impossibilité de trouver une poubelle à Tokyo et je médirais sur la passion qu'ont les Japonais pour le kitch.

Mais puisque -malgré tout- la journée a été très agréable, je ne vous dirai rien de toutes ces vilaines choses. Je conclurai simplement en disant que Tokyo sent bon la végétation mouillée après l'orage et qu'il est chaque jour tout aussi fascinant d'évoluer dans un décor de film, de roman, un paysage qu'on a imaginé longtemps avant de le vivre Continue

7.02.2006

ici Tokyo

Je blogue depuis Tokyo, où je suis depuis mardi matin en bonne compagnie.
Le temps y est lourd et chaud, la nuit y tombe tôt, les filles y ont une conception bien particulière de la mode (mi-bas + minijupe + gilet en dentelle + sandalette à haut talon...).
L'atmosphère est épaissie par tous les sons qui font le cachet de cette ville : clochettes qui accrochent le moindre coup de vent, corne du marchand de tofu qui passe dans la rue, corbeaux qui se disputent leur territoire, jingle de Japan Railways qui annonce l'arrivée du train, formules de politesse à rallonges qui se perdent alors que les clients sortent des boutiques.

Tokyo est incroyablement disparate. C'est une ville comme vous l'imaginiez (quoi que vous imaginiez). Elle a les ruelles étroites et les impasses verdoyantes des romans de Murakami. Les néons et l'agitation des dessins animés de notre enfance. Les salary men occupés et les écolières en uniforme de marin comme dans les livres de géographie. Les décalco Hello Kitty trop kawaii comme dans Biba. L'impression de pouvoir y passer sa vie sans la comprendre, comme dans Lost in Translation.

Aujourd'hui, première pluie de la semaine. Direction le marché aux puces. Continue

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