6.06.2009

Le Japon pour les débutants - partie 3

English version after the jump



J’ai 3 jours à passer au Japon… ou : ma liste secrète de ce qui se fait de plus fabuleux.

Pendant mon tout premier séjour au Japon, j’ai travaillé en tant que serveuse avec très peu de temps de repos : une semaine après l’atterrissage, un jour par semaine et trois jours avant le décollage. Si comme moi vous avez besoin d’optimiser votre temps au Japon, je vous recommande vivement de passer ces précieux moments à Tokyo. Voici mes moments préférés qui ont fait de mon expérience un concentré de la vie Tokyoïte et, j’espère, un tout petit peu hors de l’ordinaire.

Au cœur de la ville : prendre la ligne Yurikamome de nuit, au dessus de Ginza et de la baie de Tokyo

C’est un de mes tout premiers souvenirs de la mégalopole, et aussi un des plus marquants. Un des moments qui m’a fait vraiment prendre conscience que j’étais bien à Tokyo.
Par un soir de beau temps (oui parce que l’ayant fait plusieurs fois, je peux vous assurer que c’est bien moins impressionnant quand il pleut), prenez la ligne privée Yurikamome au départ de Shimbashi jusqu’à Odaiba. C’est une ligne aérienne automatisée, n’hésitez pas à laisser passer une rame pour être sûr d’être tout devant, où on a la vue la plus grandiose sur Ginza (le quartier des grandes marques), les gratte ciels, la baie avec ces yachts plein de lumière loués juste pour une fête et enfin le Rainbow Bridge. C’est Gwen qui m’a fait découvrir cette ballade que j’a refaite encore et encore avec des amis et des visiteurs de passage parce que je l’adore, et à ma connaissance personne n’a été déçu par cette expérience à la Blade Runner.

Regarder un coucher de soleil

Pour rester dans le thème des hauteurs, de nombreux endroits offrent un superbe point de vue sur les gratte-ciels de Tokyo. La Tokyo Tower et l’observatoire du Sunshine City à Ikebukuro sont décevants (et payants !) Je préfère de loin les tours de la mairie de Shinjuku, avec son observatoire panoramique qui, à la bonne saison (et le jour où j’y étais) propose un alignement parfait du soleil et du Mont Fuji… Pour peu qu’il n’y ai pas de brume jusqu’au crépuscule, c’est superbe.
Pour rendre la vue à 360° encore plus glamour, sautez dans un taxi pour rejoindre l’hôtel Park Hyatt de Shinjuku (oui, c’est celui de Lost in Translation). Prenez l’ascenseur jusqu’au 41e étage, et là, l’astuce est de traverser la bibliothèque pour changer d’ascenseur et atteindre le 52e étage, où se trouve le New York Bar. Profitez des cocktails, de l’orchestre de jazz et de la vue époustouflante sur Tokyo en plein cœur des gratte ciels (l’entrée est payante à partir de 20h)

La ville contrastée autour d’Ura-Harajuku

L’avenue Omotesando, qui part de l’entrée principale du parc Yoyogi – juste à côté de Harajuku – est célèbre pour ses boutiques de mode et ses bâtiments aux grands noms d’architectes. J’ai en fait parcouru pour la première fois Omotesando en compagnie d’un ami architecte, qui a rendu l’expérience formidable pour moi en passant le trajet à faire du name dropping, à raconter l’histoire de chaque bâtiment et à décrypter leurs concepts. Mais ce que je propose, c’est de s’éloigner rapidement de l’avenue fourmillante et de se diriger vers le labyrinthe de toutes petites rues avoisinantes, quelque part entre la Takeshita dori. Elles sont remplies de boutiques indépendantes minuscules, d’un restaurant perché dans un arbre, de tous petits cafés aux tous petits jardins très calmes, et l’ambiance en général y est simplement très paisible. J’adore le fait de pouvoir sauter en quelques minutes d’un quartier hyper speed à un autre si calme.
Urahara online: http://urahara.jp/



La vie à la japonaise : boire et manger dans un izakaya, dormir dans un ryokan.

Ce n’est pas difficile et ça n’a pas besoin d’être cher .
L’izakaya est à la vie Japonaise ce que le pub est à l’Anglaise, ou une combinaison de la brasserie et du café pour la France. Les salary men s’y retrouvent en sortant du travail pour boire ensemble bière et shochu, se détendre et manger un peu – on y trouve systématiquement edamame (gousses de soja légèrement cuites à la vapeur et salées) et poulpes ou poissons séchés et salés, qui sont les apéritifs accompagnant traditionnellement la bière. Selon les endroits, la carte comprend souvent au tofu, à la soupe miso (dont la recette varie avec chaque établissement), les onigiri et s’étend parfois aux yakitori (littérallement « oiseau grillé », ce sont des brochettes de volaille) et sashimi (tranches de poisson cru).

Les ryokan sont les auberges traditionnelles du Japon qui rappellent, par leurs services et leur ambiance, nos chambres d’hôtes ou nos bed & breakfast et sont généralement tenus par une famille, dans des habitations traditionnelles. Comme dans les maisons, vous retirez vos chaussures en entrant et chaussez des pantoufles, qu’il faut à leur tour retirer en entrant dans des pièces au sol en tatami (fait de paille de riz tressée, il faut y marcher en chaussettes pour ne pas les abimer) ou aux toilettes. Dans la chambre vous attendent un thermos d’eau chaude, du thé vert et des biscuits salés sur une table basse. L’hôte aura préparé sur le sol un futon par personne (au passage, je trouve hyper agréable de dormir sur un futon. Le matelas posé sur un tatami a tout le rebond qu’on demande à un lit, et les couvertures sont épaisses et très lourdes, ce qui procure une curieuse source de relaxation). Il y sera généralement posé un yukata très simple, sorte de peignoir en tissu qui se porte quand on se détend à la maison ou pour aller au bain. Si votre ryokan propose un bain public ou mieux, possède son propre onsen (source thermale) n’hésitez pas à en profiter ! J’écrirai plus en détail sur les bains (ofuro) et les onsen par la suite.

Tout comme un bed & breakfast, votre ryokan proposera probablement de vous servir le petit déjeuner… à la Japonaise ! Si l’idée de goûter poisson, riz, algues, soupe miso et pourquoi pas nattô dès le matin vous intrigue, allez-y !

Enfin, le ryokan étant un hébergement de type familial, il n’est pas incongru de partager une chambre à plus de 2 personnes. Chacun disposera de son propre futon. Au passage, le prix est presque systématiquement calculé par personne et non par chambre.

Il existe une très grande diversité de ryokan, allant des établissements les plus rustiques aux hôtels de luxe. A Tokyo, j’ai pu dormir dans des ryokan bon marché dans le quartier de Gotanda – sur la Yamanote line. Le prix par personne est alors comparable à celui d’un business hotel bas de gamme : de l’ordre de 5000 yens la nuit.

Dans la même série:
Partie 1 - Meilleures et pires périodes pour partir au Japon
Partie 2 - Les petites inquiétudes qui disparaissent bien vite
Partie 4 - Kyoto Special



I have 3 days, what should I do? Or: my secret best memories list.

During my very first trip to Japan, I worked as a waitress and had a very limited amount of free time: a week after landing, a day a week and three days before taking off again. If you have very little time to spend in Japan, you definitely want to spend those precious few in Tokyo. Here are my top moments that made me experience a concentrate of the Tokyo life, and, I hope, slightly off the beaten tracks.



Heart of the city: Ride the Yurikamome line above Ginza and the Tokyo Bay at night time.

This is one of my earliest and most vivid memories of the city. One of the moments when you think, wow… I’m there.

On a nice evening (since I’ve tried it several times I can tell you it’s not as impressive under the rain), go to Shimbashi and ride the private Yurikamome line to Odaiba. Sit at the very front of the train: it’s an automated line so you will have a fantastic and very close view on the busy streets of Ginza (the fashion district), the office buildings, the bay with its party boats and its famous Rainbow Bridge. I have done it again and again with friends and visitors because I love it so much, and I don’t think anyone has been disappointed by this Blade Runner-like experience.

City meets nature: Watch the sunset.

To stick with the height theme, many places offer you great viewpoints on Tokyo’s skyscrapers. The Tokyo tower is very unimpressive and so is Sunshine city. I prefer the city hall, in Shinjuku, that has an observation deck facing the sunset… and at the right season, perfectly aligned with Mount Fuji. Quite a sight. If you want to make this 360° view of the city even more glamorous, hop in a taxi to the Park Hyatt hotel in Shinjuku – that’s right, that’s the one they have in Lost in Translation. Take the elevator to the 41st floor, and here’s the trick: you change elevators and go through the library to be able to climb to the 52nd floor and reach the New York bar. Enjoy the cocktails, jazz band and one of the most breathtaking views of Tokyo right among the skyscrapers (small fee after 8pm)

A country of contrasts: Walk around Ura Harajuku

Omotesando, the avenue right off Yoyogi park and Harajuku street, is famous for its major fashion venues and its impressive modern architecture. I actually had a fantastic experience walked up and down this avenue with an architect friend of mine once, who kept name-dropping and explaining the history behind all the buildings, too bad I can’t remember most of the information. But what I suggest is to quickly get away from the busy boulevard and walk in the nearby maze of small streets. They are laden with small indie stores, minuscule coffee shops with tiny gardens, and lots, lots of hairdressers, and it’s all just so quiet. I love the fact to be able to jump so fast from a crazy busy neighborhood to such a peaceful one.
Urahara online: http://urahara.jp/

Japanese life : Eat and drink in an izakaya and sleep in a ryokan



It’s not difficult, it doesn’t even have to be expensive…

Izakaya is to Japanese people what the pub is to the British. Salary men gather in their favorite establishment after work to drink beer and shochu together, relax and nibble – the food you will always find there include edamame (slightly steamed and salted soy pods) and dried squid and fish: these are typically consumed when drinking beer. Depending on the places, the menu will often have tofu, miso soup (its recipe is different in each restaurant), onigiri (rice balls with various fillings like fish, pickled plum or spicy seaweed) and might stretch to yakitori (literally, grilled bird) and sashimi (raw fish slices)

Ryokan are traditional Japanese inns. Their range of service and their atmosphere reminded me of our bed & breakfasts ; they are usually held by a family in a traditional dwelling. Like in any other Japanese house, you take off your shoes when you come in to put on slippers, that you will have to take off again when entering the tatami covered bedroom (made of woven rice straw, you walk/slide on it in your socks so as not to damage it) or when you go to the bathroom (special bathroom slippers are provided!) In your room, a thermos of hot water, green tea and savory biscuits wait for you on a coffee table. On the floor, your host will have prepared one futon per guest (by the way, I just love sleeping on a futon – the real Japanese thing, not the ugly foldable couch. The mattress and the tatami floor combined give just the right bounciness, and the blanket is thick and very heavy, which has curiously relaxing properties). Usually, a simple yukata will be laid on the bedding, a piece of clothing resembling a fabric bathrobe that one wears at home when relaxing or when going to the bath. If your ryokan has public bath or, better, its own onsen (spa), by all means try it! More about baths (ofuro) and onsens to come.

Just like its Western equivalent, the Japanese B&B will serve you breakfast… Japanese style! If you feel like trying fish, rice, seaweed, miso soup and (for the adventurous only) nattô just out of bed, why not!

Finally, ryokans tend to be family style accommodations, which means it is not uncommon to rent one room for more than 2 guests. Each guest will have their own futon. By the way, you pay per guest, not per room.

There is an extremely wide array of services and prices when it comes to traditional accommodations, from the most basic inns to luxurious hotels. In Tokyo, I found rather inexpensive ryokans in the Gotanda neighborhood, right on the Yamanote line. The price per guest was comparable to that of a cheap business hotel, around 5000 yens per person at the time – minus lingering tobacco smell and creepy look.

Related posts:
Part 1 - Best and worst time to travel to Japan
Part 2 - Common worries that disappear pretty fast
Part 4 - Kyoto Special

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