10.30.2007
10.21.2007
You gotta love the elderly ... (karaoke night)
...for casually making you listen to a song that you had forgotten, a song you listened to a lot before you turned 9. And with the music, buried memories suddenly rush back into your head - not big memories, just emotions, small, insignificant things - merely anecdotes. But they come back so powerfully. **censorship**
The chill of the winter in our big house. Weeks of excruciating loneliness. Coming back from walks in the forest on Sunday evenings, taking a bath and sitting in my pajamas on the living room floor, making mixed tapes. Refusing to think about the inevitable Monday morning. Reading my quota of 5 library books a week, wishing I could borrow more.
Quand on retrouve par hasard une chanson qu'on avait enregistrée sur une cassette à 8 ans, qu'on se retrouve brutalement face aux souvenirs, qu'on comprend les paroles, particulièrement appropriées, plus de 10 ans trop tard (l'Univers est farceur), on est finalement heureuse de savoir que les choses changent, que les choses iront de mieux en mieux.
You wish you could tell 8-year-old you that things do get better.
And you also gotta love karaoke nights, and your training years as a soprano, that now allow you to show off your vocal range.
(C'est vrai ça, quand se pose la question qu'est ce tu préfères chez toi, au lieu de répondre mes yeux ou mes seins comme toutes les filles du monde, ca en jette de pouvoir être fière de sa tessiture!)
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Publié par aelle à 04:39 |
10.16.2007
10.14.2007
Dimanche sous la pluie
Hearing : the trains ,and the rain, and the trains behind my closed windows.
Feeling : lazy, sleepy, happy, foggy.
Wearing : my new Uniqlo grey dress over my jeans, and a scarf.
Smelling : the spicy lentils and azuki casserole - if it tastes as good as it smells the recipe will go on my veg*n blog
Listening : to the new Radiohead album - and liking it, and remembering how different I was each time Radiohead released a new album
Thinking : about what really matters to me right now, about what matters for my future, about what I truly want, and deciding not to think so much anymore.
Resisting : the urge to eat another whole bread-pesto sandwich, and to think so much about what could have been instead of what is.
Drinking : my second teapot of Oolong tea of the day.
Procrastinating : the vocabulary I should memorize, the papers I should sort, the room I should clean.
Hoping : that you guys are having as nice a week-end as I am - minus the cold
On devrait plus souvent parfumer sa maison avec une poêlée de lentilles et haricots Japonais. Jeudi, 40 jours après mon arrivée, après 40 jours vécus intenséments, 3600 secondes par heure, mon corps a commencé à protester. Bilan : la traditionnelle angine-sinusite qui annonce que l'automne est là, et bien établi. L'occasion d'aller acheter quelques vestes, écharpes, pulls aux couleurs de feuilles mortes. De passer un week-end à flemmarder en écoutant le dernier Radiohead, les trains, la pluie, de penser un peu au futur, si possible pas sur le mode hypothétique.
Les Japonais pensent avoir inventé le concept de saison, et en sont particulièrement fiers.
"Au Japon nous avons quatre saisons."
En automne, on porte des manches 3/4, on part à la campagne admirer les feuillages rouges, on mange du kabocha et des champignons.
L'automne ne m'a jamais donné beaucoup de courage pour accomplir les petites corvées du quotidien, alors les papiers s'acculument dans un coin de la pièce en attendant que je n'aie plus d'excuses. Mais avec sa latitude de 35°N, Tokyo ne souffre pas de la terrible baisse de luminosité propre à la saison.
Alors j'ai envie de cuisiner, envie de prendre mes crayons, envie d'une autre tartine de pesto sur pain complet (yum!) et de savoir si mes lecteurs passent eux aussi un bon week end de mi octobre - si possible sans rhume.
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Publié par aelle à 06:20 |
10.13.2007
De la maîtrise du Japonais
Après 40 jours sur mon île, et 5 jours par semaine de cours intensifs, je remarque par paliers des améliorations dans mon Japonais. C'est absolument délicieux.
- Je peux surprendre des conversations entre professeurs et élèves qui parlent vraiment la langue, et non seulement identifier les structures grammaticales qu'ils utilisent mais aussi comprendre ce qu'ils racontent!
- Je peux me faire comprendre dans à peu près toutes les aventures, heureuses ou pas, qui me sont arrivées jusqu'à présent : de la carte de métro qui ne marche pas à la demande de recommandations pour le week-end.
- Quand quelqu'un me parle d'une ville/gare/montagne et que je n'ai devant moi qu'une carte en Kanji, j'arrive régulièrement à localiser l'endroit!!! (Pour ceux qui ne se sont pas frottés à l'étude des langues à idéogrammes, il est impossible de savoir comment se prononce un idéogramme inconnu, donc c'est pas mal un exploit je trouve.)
- J'arrive même à raconter mes voyages, en entier, et avec effets comiques s'il vous plaît.
Par contre il y a des jours, comme ce matin, où l'on se dit que c'est pas gagné. Quand 3 employés de la compagnie de gaz passent longuement faire des choses à mon compteur, me parlent, me font signer des papiers et que tout ce que je comprends c'est : s'il y a un tremblement de terre mon compteur s'arrête (facile, je le savais déjà), il n'y a pas eu de tremblement de terre, je vais recevoir une facture. Ou quelque chose en relation avec les factures. J'aurais peut-être dû être plus inquisitrice.
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Publié par aelle à 03:25 |
10.09.2007
De l'aventure
Il y aura dès demain soir : une nuit trop courte, sans doute inconfortable, mais négociée âprement à un tarif imbattable dans un bus de nuit vers Matsushima. Il y aura de l'aventure.
Quand on formule des voeux, on devrait faire attention à ce qu'on demande, parce qu'ils risquent bien de s'exaucer... Quand on demande de l'aventure, on en reçoit puissance 10 000, et évidemment pas là où on l'attendait - sinon ça ne serait pas vraiment de l'aventure. Voyons un peu sur une échelle de 1 à 10 où se situe notre week-end.
Une sortie de gare inexistante où on s'était donné rendez-vous : coefficient aventure 2/10
Une nuit au sommeil épars (1/10)
Une ville où il est impossible de petit-déjeuner à 5h du matin, à moins de vouloir du curry (3/10)
Trouver le bus, acheter les tickets, descendre au mauvais arrêt et marcher une heure dans la campagne en ayant faim (3/10)
Trouver le bus qui va jusqu'au bon arrêt, grimper la montagne à en avoir les jambes qui vous haïssent à vie, se rendre compte que monsieur Planète Solitaire est bien gentil mais la grimpette ne prend pas 3 heures, mais plutôt le double (7/10)
Redescendre à toute vitesse à s'en esquinter les genoux et à en déraper dans les ruisseaux, être tout de même rattrapés par la nuit (9/10)
Se tromper de chemin dans le noir (10/10)
Retrouver le bon chemin, rejoindre la route (une vraie, avec du goudron et tout), rallumer son téléphone et constater, ouf, il n'est que 18H30, puis apprendre que le dernier bus a quitté l'endroit à 14h07 (6/10)
Décider de faire du stop, se rendre à l'évidence : nous sommes sur une route de campagne au fin fond du Nord du Japon, voir passer pas moins de 3 voitures en 2h de marche (7/10)
D'après les connaisseurs la quatrième aurait été la bonne mais c'est finalement un bus de nuit inespéré qui croise notre chemin ; monter dans le bus jusque parce qu'on sait lire le dernier kanji du nom du terminus : gare, et une gare c'est toujours bon à prendre quand on est sans moyens de transport (6/10)
Se retrouver effectivement devant une gare, mais dans un village encore plus petit que celui qu'on vient de quitter (5/10)
Oh joie, il y a encore un train (un seul!) mais dans 2h30 (4/10)
Trouver l'unique resto du village... qui a arrêté de servir il y a 10 minutes (5/10)
Ils sont gentils et font une exception devant notre air misérable, je ne vais pas faire ma relou, je commande le menu crevettes et laisse les crevettes. Question à la serveuse : peut-on dormir dans les environs??? Réponse : je crois qu'il y a un Love Hotel à 20 minutes d'ici... 20 minutes à pieds? Non, en voiture bien sûr (6/10)
On prendrait pas ce dernier train, finalement? Passer quelques coups de fil et apprendre que tous les hôtels listés par Monsieur Planète Solitaire sont complets cette nuit-là (9/10)
S'asseoir dans la gare, prêts à attendre et advienne que pourra, et voir arriver un gentil Japonais : bonsoir, vous allez pas attendre ici une heure quand même? Je vous dépose où? Monter en voiture avec le Gentil Japonais qui se débrouille tant bien que mal pour entretenir la conversation (oui, oui, 100% nihongo) le temps de se rendre à la grande ville voisine (8/10) et de nous dénicher un hôtel normal (boring! 1/10)
Le reste est finalement très banal : entretenir la confusion pour obtenir un lit double, moins cher que la chambre à deux lits, retrouver le Gentil Japonais et sa Petite Amie pour fréquenter les onsens que Monsieur Planète Solitaire ne connait pas (et donc délaissé des touristes), sentir le souffre pour le reste de la journée, aller voir un volcan dans la province voisine et voir surtout de la brume, tomber par hasard sur un festival de danse traditionnelle et sur le meilleur joueur de shamisen du monde, marcher de nuit dans l'odeur de la plage, de la pluie et des pins, sourire aux étoiles, être réveillés par un appel micro "il est sept heures, le petit déjeuner sera servi dans une demi-heure et jusqu'à 8h30!" (tout le charme des auberges de jeunesse à la Japonaise), passer outre les accents incompréhensibles pour discuter avec sa voisine de chambre et lui donner des conseils avisés (...alors comme ça tu voyages seule au Japon, sans parler Japonais et tu es végétarienne? Tiens donc...), escalader des montagnes, longer des côtes, prendre des bateaux pour touristes, se faire attaquer par les mouettes, boire du thé, voir des temples, descendre du train au bon arrêt à la dernière seconde, avoir des conversations douloureuses et libératrices, boire un peu trop dans l'espoir de mieux dormir dans le bus sous la clim, atteindre Tokyo à 5h15 et compter : en tenant compte du trajet en train, je peux encore profiter d'une heure et vingt minutes de sommeil avant le début des cours... Ca ira. Continue
Publié par aelle à 13:55 |
10.04.2007
Des week-ends sans ennui
(Pour ceux qui râlent de ne pas avoir la version descriptive de mon séjour)
Il y a eu un bus raté, des retrouvailles, une journée improvisée à Nikko où les singes ne voient pas le mal, n'entendent pas le mal et ne disent pas de mal, un mauvais train quitté juste à temps.
Il y a eu une virée sur le Mont Fuji, des doigts qu'on essayait de réchauffer, des futons sur lesquels on s'est serrés, un lever de soleil admiré assise en tailleurs sur les tatamis, thé brûlant à la main.
Il y a eu un dîner de comcombres et tomates au miso, de cake chocolat-sésame et de bière, de longues heures à Yoyogi, une journée grisâtre à Kamakura, un Buddha lavé par les tsunamis, un passage par le Chinatown de Yokohama, du tofu bien trop salé et des larmes de fatigue.
Il y a eu un samedi passé à dormir, gelée, épuisée, un dimanche paresseux sous la pluie dans l'eau bouillante d'un onsen en banlieue, un gâteau d'anniversaire commandé en Japonais devant l'intéressé - c'est pour le grand blond, c'est une surprise, vous pouvez faire une présentation sympa ? - qui n'a rien compris, la soudaine prise de conscience - jubilatoire - de ma toute récente assurance dans ma langue adoptive.
(Il y a eu longtemps un appareil photo égaré.)
Il y aura dès demain soir : une nuit trop courte, sans doute inconfortable, mais négociée âprement à un tarif imbattable dans un bus de nuit vers Matsushima. Il y aura de l'aventure.
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Publié par aelle à 15:03 |
10.01.2007
faut se faire respecter des machines
Bonne nouvelle! Après plus de 2 heures de lutte acharnée je peux ENFIN écrire en Japonais sous Open Office avec un clavier azerty reconnu comme tel, et ce malgré les multiples pièges et ruses machiavéliques tendus par Fenêtres Vista Tout Pourri.
Mauvaise nouvelle! Il est 22h07 et je n'ai pas commencé à rédiger le rapport sur le tournoi de sumo à rendre demain matin 8h. Vu qu'il doit être écrit en Japonais.
****et puis :
Bonne nouvelle! Il est 23h45 et j'ai fini mon rapport.
Mauvaise nouvelle! J'avais déjà du sommeil en retard et je m'étais promis de me coucher tôt. Genre, pas à minuit.
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Publié par aelle à 15:05 |