3.23.2006

1/2

Jusqu’à quel âge est-ce normal de ne pas savoir ce qu’on veut faire quand on sera grand ?








Hier soir a été organisée une soirée intitulée (assez hermétiquement pour le non initié) 2,5. Pour ma promo c’est la soirée de mi-parcours : 2,5 ans après être rentré, 2,5 ans avant d’en sortir. Encore deux ans et demi. Plus que deux ans et demi.

Le temps a une fâcheuse tendance à se déformer. Il est loin, très loin ce mois de juin d’il y a deux ans et demi. Ce mois de juin où je me suis forcée à travailler des problèmes de crypto parce que tout le monde révisait, perplexe de ne rencontrer aucune difficulté, angoissée de n’avoir jamais eu à bachoter. Ce mois de juin où j’ai pris des cours particuliers de philo qui ne m’ont pas évités de faire n’importe quoi sur ma copie le jeudi matin mais m’ont tellement plus. Et la prof avait un appart’ tout tordu mais super dans le Vieux Lille. Ce mois de juin où je pleurais d’angoisse à l’idée de devoir choisir.

Tellement de choses ont changé depuis. Je ne dessine plus pareil. Je ne lis plus mes 4 romans par semaine. Je parle aux gens (un peu).
Et pourtant tout s’est passé si vite. Si je fais le bilan il y a eu quand je dessinais sur PhotoShop puis quand j’écrivais dans des carnets puis quand je me suis mise à lire des blogs.
Ou alors quatre mois à écouter que les Têtes Raides puis six mois à écouter que les Cowboys Fringants puis un mois à écouter que Camille et la période Bloc Party et la période Strokes en deux mois plus deux mois. Deux ans et demi résumés en cinq CD.
Ou encore celui aux cheveux longs puis celui aux cheveux courts puis le chéri qui n’était pas à moi puis celui avec qui c’était un peu bien mais trop loin. A peu de choses près.




Quelques hauts très hauts et quelques bas très bas.
Peu de choses en somme.

Pourtant j’ai réussi à caser deux-trois trucs pas prévus mais tellement géniaux. Apprendre à faire des sushis. Partir étudier aux US of A. Une coupe de cheveux qui me va pas trop mal.

Pendant la moitié de ma vie étudiante -telle qu’elle est prévue aujourd’hui- j’ai sans doute raté plein de choses. Il y a beaucoup de promesses que je n’ai pas tenues à celle qui passait son bac en juin il y a deux ans. Mais peut-être que c'est mieux comme ça? Peut être que la vie serait bien ennuyeuse si on faisait toujours comme prévu? Peut être que réaliser certains rêves est bien plus décevant que de passer à autre chose? Ou peut être que j'ai tout faux, là?

Ce sont des vraies questions, je me demande vraiment si un jour j'arriverai à tenir certains de mes objectifs sur la longueur. Je n'ai jamais été douée à la course d'endurance. Je peux sprinter, réussir en quelques semaines ce que d'autres feraient en un an, et tant mieux parce que moi au bout d'un an j'ai déja changé d'avis.


Et au moment du bilan de mi-parcours, je commence -déjà- à me demander si ce serait pas mieux de penser jouer les prolongations?

Related Posts with Thumbnails