3.07.2009

"Où vous voyez vous dans 5 ans?" me demandait-on il y a 5 ans. Lycéenne en classe européenne, amoureuse des langues, avec une envie de parcourir la planète entière, je n'avais qu'une certitude sur ma vie de post-diplômée. "Je me serai installée à New York, ou Montréal ou Sydney. J'aurais une vie internationale".

Aujourd'hui, je n'ai pas encore fini mon diplôme et n'ai pas émigré dans un pays aussi exotique. En revanche, je franchis tous les mois deux frontières internationales, dans un sens puis dans l'autre, avec une nonchalance totale. Ce n'est pas aussi glamour que la vision exhaltante de ma vie internationale telle que je la rêvais à 17 ans, mais c'est une vie qui existe ailleurs que dans mon imagination.



L'envie de voyager et vivre à l'étranger ne m'a pas quitté pour autant. Mais pour l'avoir vécu à plusieurs reprises, je sais que ce ne serai ni comme dans la grandeur de mes rêves d'ado ni comme dans les films. Ce sera prosaïque et banal. Comme de traverser la Belgique en train Intercity. Je pourrais toujours raconter des anectodes qui sembleront fabuleusement exotiques à ceux qui les écoutent plutôt que de les vivre, je m'amuserai peut-être à en rajouter pour le plaisir des étoiles dans leurs yeux. Mais pour moi ça sera toujours bêtement la vraie vie. Il n'y a rien de plus.

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