1.27.2007

Des pousses trop jeunes

Depuis quelques jours trainent dans ma tête une envie d'écrire, et une idée de nouvelle. Parfait, non? Alors je me pose sur le canap' avec mon carnet et le crayon piqué à l'Homme de l'Est il y a longtemps (et qu'il ne reverra sans doute jamais vu qu'il a gardé mon collier, faut pas déconner non plus). Mais non. Les mots ne passent pas de la mine à la page. J'ai beau détailler l'intrigue, connaitre mes personnages, visualiser les scènes clés, ça ne prend pas. Trop facile, déjà fait, décousu, pas assez mûr.

Depuis quelques semaines traine dans ma tête l'envie d'ouvrir un blog de plus. Plus thématique, sans doute plus informatif, surement plus intéressant à partager avec des inconnus. Mais je ne cerne pas encore bien ses limites potentielles, je ne sais pas si je tiendrai le rythme nécessaire pour l'alimenter, je ne suis pas sure de pouvoir faire du neuf sur le sujet.

Depuis quelques mois traine dans ma tête une envie de changer certaines clés de ma vie. Après des débuts en fanfare vite essouflés, je repars tout doucement, petit à petit, en laissant venir les réponses aux questions que je me pose, en prenant le temps d'installer des habitudes, en assimilant doucement la masse d'information qui m'est offerte aux quatre coins d'internet, en piochant à droite à gauche des idées, de toutes petites idées, mais qui s'agencent gentiment comme les pièces d'un puzzle. Personne n'a jamais fini un puzzle en martelant les pièces pour qu'elles s'embriquent dans leur voisine. (Ou alors après ca ressemble plus à grand chose.)

De par certains choix faits il y a plusieurs années, je fréquente une quantité de gens un peu speed, un peu fatigants, vous savez, la catégorie des hyper enthousiastes, ceux qui ont un million d'idées à la minute, qui parlent trop, trop vite, trop fort, qui finiront jeunes cadres dynamiques aux dents longues ou multi-entrepreneurs - si ce n'est déjà fait.

J'ai souvent envié ces personnes, l'aisance avec laquelle ils peuvent captiver une foule d'inconnus, le dynamisme qu'ils affichent en permanence. De la même façon qu'au lycée, je rêvais de faire partie de la bande des gens cools, jusqu'à ce que j'y parvienne et que je parte avec eux en vacances (quel souvenir détestable.) Il m'aura fallu du temps pour en prendre conscience, mais aujourd'hui je sais que je ne fonctionne pas comme ça. Il me faut le temps de la réflexion. Le temps des rêves. Quand une idée me tombe dessus, je lui laisse aujourd'hui le temps de germer, de grandir toute seule, de se nourrir de mon environnement pour ne la récolter qu'une fois mûre.

Certaines ne poussent jamais - tant pis.
D'autres pourrissent sur pied.
Beaucoup ne font pas de fruits, et restent belles dans ma tête seulement.

Les autres, les survivantes, les idées vraiment bonnes ne me demandent plus aucun effort : elles ont été semées il y a si longtemps qu'il leur suffit de trois gouttes d'eau et d'un rayon de soleil pour prendre racine toutes seules. Aucun effort à faire, ou presque.

A une époque je m'en voulais de ne pas mettre en place toutes mes idées. Rien que la pensée de tous ces projets potentiels me submergeait. Trop de possibilités.
"Mais si je fais des maths autant que je voudrais, je n'aurais plus de temps pour la peinture, et le dessin, et la photo?"
"Comme j'aimerais être capable d'écrire cette histoire, elle pourrait être vraiment belle"
"Si seulement j'avais la volonté d'organiser ce voyage..."
"Ce serait cool si je savais parler Japonais... Ah, soyons réaliste, j'arrive à peine à maintenir mon niveau d'espagnol..." (c'était il y a 7 ans)

Mais j'ai fini par apprendre à prendre mon temps (et à comprendre que les gens cools n'étaient pas spécialement plus intéressants que les autres, loin de là). Il est pas impossible que j'écrive cette nouvelle un jour. Peut-être que j'ouvrirai cet autre blog. Je continuerai sans doute à évoluer vers une vie qui me sied mieux. Mais seulement si elles poussent d'abord. Continue

1.22.2007

oh mais tu as bonne mine dis-donc

Je pensais qu'il suffisait de rester chez soi pendant le fatidique 11h-15h, et ça serait bon.

Je pensais qu'à un mois du solstice d'hiver, ça ne pouvait pas être si terrible. Même sous les tropiques.

Je pensais qu'en mettant un peu de crème (indice 40, de la vraie crème, hein) aux endroits stratégiques, et en restant sous le parasol tout le temps ou presque, j'éviterais bien des désagréments.

Je pensais qu'un petit - tout petit- plongeon de rien du tout ne me ferait pas de mal. Surtout quand il fait 35++ dehors, on a envie de se rafraichir dans une piscine à 29. Et puis j'ai nagé beaucoup à l'ombre.

Je pensais que vu que la pluie s'est invitée en milieu d'après midi (c'est très relatif... les après midi de week ends ont une forte tendance au décalage temporel) le soleil m'épargnerait.

Je pensais qu'après 3 mois en Malaisie, ma peau - de blonde, certes - aurait eu le temps de s'accoutumer.

Quelle naïveté...

Sainte Biafine, priez pour moi. Aïe. Continue

1.19.2007

Relooking extreme

Pendant que j'attends que l'Homme du Sud finisse les cours et m'appelle, je mets les mains dans le chteumeuleu, parce que ca faisait longtemps.

Peut etre qu'aujourd'hui, mon blog vous parait tout moche et mal foutu.

Ne vous inquiétez pas,ca se soigne.

Franchissez le pas, un tout petit pas de rien du tout mais qui va vous changer la vie

Je l'ai fait, vous aussi vous pouvez y arriver.

hop la Continue

1.17.2007

Malacca






...à Malacca j'ai beaucoup dessiné

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1.15.2007

depuis plus de quatreu mille ans, nous ont prédit les prophèteu







Le truc rigolo en bonus c'est que petitun les grands esprits se rencontrent, petideu c'est qu'il y a des gens (l'administration de mes études de moi, au hasard) qui ont eu un tout petit peu affaire à mes parents qui leur ont laissé une impression.. euh.. surprenante... et s'ils passent par là (ça leur arrive alors laissez pas trop de conneries en commentaires les gens) ils seront pas déçus par la confirmation que ce n'était pas un incident isolé !
(Et je parle trop bien la France si je veux d'abord) Continue

ballade au bout du monde

C'était il y a dix jours. On s'est dit : et si on s'en allait? Pour moins de 5 ringgits on est allées jusqu'au bout de la ligne du train de banlieue. Passées entre les tours de verre et de béton du centre de KL, l'agitation sans horaires des quartiers des bars et des malls, puis au dessus de routes plus calmes, plus proches de l'idée que se fait de la Malaisie celui qui n'y a jamais posé les pieds. Chemins de terres, maisons colorées, palmiers. Temples chinois, temples indiens, mosquées dont les chants diffusés aux hauts-parleurs glissent sur les vitres de notre wagon.
Vertes les plantes, rouges les temples, ocre la poussière.

Le train se vide petit à petit de ses passagers. Près de la porte du fond, un groupe de jeunes Malais nous observent. Derrière, une Chinoise court vêtue a de la musique très forte qui lui sort des écouteurs. De l'autre côté de l'allée, une Malaise voilée regarde ses pieds.

Terminus : Port Klang. Tout le monde descend. La chaleur nous est retombée dessus, ainsi que les chauffeurs de taxi aux prix stupides dont on se demandent bien ce qu'ils viennent foutre là. On marche parmi les vendeurs de nourritures frites en tout genre, jusqu'à l'embarcadaire. Les enfants jouent sur les digues, les bateaux de pêcheurs traînent sur le sable : c'est marée basse.

Après un petit quart d'heure, une navette surclimatisée (toujours) qui diffuse à plein pot du karaoké chinois (tout un programme...) nous emmène un peu plus loin, sur l'île aux crabes. Des petits crabes qui se démènent sur le sable humide, qui font la spécialité des restaurants du coin, aussi. On a rapidement fait le tour du centre-ville animé et mangé assez de fruits de mer pour toute une journée. Alors on tourne à gauche, à droite, entre les maisons sur pilotis aux couleurs autrefois vives, aujourd’hui délavées par le soleil. Au coin de ces rues multicolores, une multitude de petits autels où brûle de l'encens, où sont posés en offrande des fruits et de l'alcool. Sous les planches gonflées et blanchies par l'air salé, les ordures draguées par la marée, et les rats, et les corbeaux qui leur font concurrence.

Derrière les portes de bois laqué, des familles regardent la télé. Assis sur leur porche, immobiles, les habitants fixent des yeux les deux Occidentales.

On traverse la rivière. Les bateaux à moteur ne vont pas si loin ; les vélos se sont fait rares aussi. Il faut faire attention où l'on pose les pieds sur le chemin de planches disloquées sur pilotis. On y croise un dernier chien errant, poil jaune et ras, race indéterminée, l'air un peu miteux comme tous les chiens errants d'Asie.

Si les oiseaux tropicaux, dans la fôret d'en face, au bout du monde, font tant de vacarme, c'est parce que sinon le silence serait insupportable.

Et on arrive au bout du chemin. Un unique temple en tôle ondulée céladon (à moins qu'elle ait été un jour d'un vert plus vif et vidée de ses couleurs par le temps, comme tout le reste?) pour clore la ballade.


Après il a bien fallu faire demi-tour. Continue

1.05.2007

On est pas en février

[...donc je ne suis pas en retard]

Je sais exaxctement la photo que je veux vous poster pour commencer 2007, je la vois très bien, j'ai le texte qui va bien avec, tout ca.

Mais...

Hier Roomie a donné son verdict.

"J'ai ouvert ta machine, il y a quelques clusters qui ont pris un coup, j'ai essayé de les forcer en écriture mais ca n'a pas marché, en plus j'ai fait une analyse complète du système qui m'a appris que le disque dur monte à 70 degrés, je n'ose meme pas imaginer à combien est le processeur à coté, et vu qu'on est en Malaisie ca rafraichit pas trop, alors bon.

Ca marche pas, quoi."

On peut en tirer plusieurs conclusions.

2007 sera placée sous le signe de la geekitude (je parle d'ordinateur dès mon premier post au lieu de vous dire surtout la santé, tout ca)

2007 sera une année ironique (ma garantie ayant expiré fin décembre)

2007 sera l'année de la loose (au petit dej' du premier Janvier je me suis coupée l'index avec un yaourt) mais ca j'espère pas.

2007 m'apportera un nouvel ordinateur qui résiste aux pays chauds.




Et comme on sait que ma résolution 2007 est de ne pas me briser le coeur, on peut deviner ma réponse... Mais vu que je ne tiens jamais mes résolutions... alors? Les photos de sakuras sont piquées à Gwen


***Edit de bas de post*** Je crois que ce que j'ecris est beaucoup plus sombre que ce que je pensais, a voir les commentaires, parce que ne vous inquietez pas, je vais bien, vraiment. Je suis en forme (ou presque) et de bonne humeur, toussa. J'ai juste eu la loose le premier janvier ; et avec mes resolutions en sakura je pensais faire passer le message que meme s'il y a des questions en suspens j'ai les idees roses.


Si c'est pas clair c'est parce qu'on est tres tot samedi matin, et si j'ai plein de mails de retard c'est que j'ai eu une semaine de folaye qui se finit par un week end ballade a Malaka (ouais comme dans les flims de pirates) alors je vous dis a lundi pour de nouvelles aventures ! (poil aux jointures) Continue

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